L’Algérie profonde Après les inondations enregistrées à Biskra

Deux décès et des terres agricoles endommagées

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Hadj BAHAMMA Publié 14 Mai 2021 à 18:49

© D.R
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Les fortes pluies qui se sont abattues jeudi 6 mai sur Biskra ne sont pas passées sans provoquer des pertes matérielles et humaines aussi. Après les crues d’oueds ayant endommagé, à des degrés divers, des superficies agricoles, notamment dans la région sud de la wilaya, l’on déplore des pertes en vies humaines. En effet, deux adolescents ont perdu la vie par noyade dans des mares d’eau créées par les fortes précipitations. Les deux enfants sont morts le même jour, soit dimanche 9 mai. À El-Kantara, située à l’entrée nord de la wilaya de Biskra, les sapeurs-pompiers ont repêché le corps sans vie de Dhiaedine Zidou, élève de première année secondaire, la quinzaine à peine bouclée. Il s’est en effet noyé dans la profondeur des eaux stagnantes, en essayant de nager, racontent des sources locales.

Dans la région sud, à El-Ghrous, plus exactement au lieudit Nameur, une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya, la région la plus touchée par les intempéries, un autre enfant a trouvé la mort dans les mêmes circonstances. Maîtrisant insuffisamment les principes de la natation, il s’est lui aussi noyé. Le corps inerte de la victime a été repêché par les éléments de la Protection civile et transféré à la morgue de l’hôpital de Tolga. Une enquête a été diligentée par les services de sécurité territorialement compétents pour déterminer avec exactitude les circonstances de ces deux drames qui, faut-il le rappeler, ne sont pas les premiers du genre à survenir dans la région.

À titre illustratif, les Ziban sud se souviennent encore des trois garçons dont l’âge oscille entre 12 et 16 ans, qui ont trouvé la mort dans une mare de l’oued Douahba (commune de Ras El-Miaad, à quelque 100 km au sud-ouest de la ville de Biskra). S’agissant des pertes matérielles, c’est surtout les superficies agricoles qui ont été lourdement endommagées, et dont de nombreux propriétaires lancent un appel aux autorités locales pour les indemniser suite aux pertes qu’ils ont subies lors des crues de l’oued Djedi qui ont affecté plusieurs hectares agricoles et détruit un nombre de serres.

L’on apprend de sources locales que les agriculteurs ne peuvent accéder que difficilement à leurs périmètres en raison des grandes mares formées par les pluies diluviennes qui ont transformé les vergers en une immense étendue d’eau. Les fellahs, en particulier ceux de M’lili, dont l’agriculture constitue la seule source de revenu, demandent aux responsables concernés de leur venir en aide. Ils les invitent, à ce titre, à se rendre dans leur région pour constater de plus près les dégâts causés par les inondations survenues à la fin de la semaine dernière dans leur région.

H. BAHAMMA

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