En plus de la nuisance qu’ils causent et le risque sur la santé publique, ces déchets métalliques occupent des terrains pouvant servir à la réalisation de projets d’utilité publique, affirment les habitants de cette cité.
Les habitants de la cité des 40-Logements (Hay Mohamed-Ayachi) au douar de Ghebal dans la commune de Talassa au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef courent, depuis plusieurs années, un grand danger en raison de la présence de déchets métalliques éparpillés anarchiquement dans de nombreux endroits.
Selon des témoignages recueillis auprès des habitants du douar de Ghebal, ces amas d’ordures métalliques formés essentiellement par de nombreuses sortes de barres et de fer de différentes autres pièces détachées qui appartenaient à de multiples engins (tracteurs, citernes, camions, grues et machines irrécupérables entre autres), abandonnés sur les lieux par des entreprises qui travaillaient par le passé dans la localité.
“Abandonnés depuis presqu’une décennie par des entreprises privées, dont certaines avaient fait faillite alors qu’elles réalisaient différents projets, notamment dans le domaine de la construction de logements ici, ces nombreux déchets métalliques également mélangés à des ordures ménagères régulièrement emportées par les rafales de vent qui soufflent sur la région et qui se trouvent juste à proximité de nos habitations, constituent un grand danger pour toute la population locale du douar”, raconte avec grogne Hocine, un habitant de cette cité, expliquant qu’“outre la défiguration presque totale de notre site qui ressemble actuellement à une série de bidonvilles, ces mêmes déchets représentent un refuge idéal pour plusieurs animaux (serpents, rats et chiens errants).
Et comme nos enfants y vont fréquemment jouer, les blessures qui leur sont causées sont à chaque fois importantes, voire graves et qui nécessitent dans la plupart des cas des interventions chirurgicales”.
Les mêmes interlocuteurs révèlent aussi que, combien de fois, des projets concernant la réalisation de logements ou de réseaux d’électrification rurale dans le douar, ont été soit retardés soit carrément abandonnés, et ce, en raison de l’inexistence d’assiettes, car la plupart de la superficie qui y existe est occupée par les amas de déchets métalliques en question.
“Nous nous demandons tous pourquoi les autorités administratives et techniques compétentes que nous ne cessons d’alerter sur ce que nous endurons, ne procèdent-elles toujours pas à l’enlèvement de ces déchets qui constituent pour nous une grande préoccupation à tous les niveaux”, se lamentent encore des habitants rencontrés sur place.
AHMED CHENAOUI