Culture La fondation Tiregwa récompense des auteurs de littérature amazighe

L’écrivain Boukherroub, lauréat du prix Rachid-Alliche

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Yahia ARKAT Publié 18 Août 2021 à 08:49

L’écrivain  Rachid Boukherroub. © D.R
L’écrivain Rachid Boukherroub. © D.R

Rachid Boukherroub d’Ouaguenoun (Tizi Ouzou) a raflé le prix de cette septième édition avec son roman “Akken iwen yehwa semmit-as” (éditions El-Amel). Dans un style dépouillé et captivant, le texte décrit l’incertitude qui a gagné des pans entiers de la société, une fois l’euphorie de l’indépendance chèrement acquise passée.

La fondation Tiregwa, basée dans la capitale canadienne Ottawa, a dévoilé la liste des lauréats des prix du meilleur roman et de la meilleure nouvelle en tamazight pour l’édition 2021. L’écrivain Rachid Boukherroub d’Ouaguenoun (Tizi Ouzou) a ainsi raflé le prix de cette septième édition avec son roman Akken iwen yehwa semmit-as (éditions El-Amel). Proviseur de lycée après 17 ans en tant qu’enseignant de philosophie, M. Boukherroub a été notamment lauréat en 2015 du premier prix Assia-Djebar en langue amazighe. Son roman Tislit n ughanim (la poupée en roseau) a été primé lors du Salon international du livre d’Alger. Boukherroub est également auteur d’un autre roman intitulé Bab n wa ad yekkes wa. Mais c’est avec le dernier-né Akken iwen yehwa semmit-as que Boukheroub a eu les faveurs du jury. 

La trame de ce roman nous replonge dans les premières années d’indépendance où la vie dans les villages kabyles était particulièrement difficile. Dans un style dépouillé et captivant, le texte décrit l’incertitude qui a gagné des pans entiers de la société, une fois l’euphorie de l’indépendance chèrement acquise passée. Le prix Belaïd At Ali de la meilleure nouvelle qui est à sa huitième édition a consacré trois lauréats. Le premier prix est revenu à Tiziri Taib pour sa nouvelle Itij yebgha at-yetch waggur, alors que Mohammed Arezki Bouam s’est adjugé le deuxième prix avec son texte Tinna nniden. Pour sa part, Katia Touat s’est contentée de la troisième place avec sa nouvelle Tachallamt. Cette huitième édition a été organisée en collaboration avec l’association Tiwizi des États-Unis.

Lancé en 2020, le prix Taos-Amrouche de la littérature jeunesse a été décerné à quatre lauréats. Il s’agit de Titem Brachemi pour son texte Tayazit yechqaren ibiregh, Hamid Bilek pour Ales-iyi-d Yennayer et Fahim Messaouden qui a participé avec Izir deg irebbi n tezgi. Enfin, Kamel Bentaha a eu les faveurs des membres du jury pour sa bande dessinée Tisfifin n unughen. 

Par ailleurs, un nouveau prix Furulu de la littérature biographique a été institué par la fondation Tiregwa, dont le premier prix a été attribué cette année au professeur Kamel Bouamara pour Si Lbachir Amellah (1861-1930), un poète-chanteur célèbre de Kabylie, un ouvrage édité en 2005 en France résumant ses travaux de recherche pour sa thèse de doctorat en littérature amazighe. M. Bouamara est enseignant de littérature amazighe à l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. 

 


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