Pour sa première sur le banc après avoir suivi et dirigé deux rencontres des tribunes, Abdelkader Amrani est tombé de haut. De très haut.
Déjà que l’entraîneur du Mouloudia d’Oran est privé de licence en raison du conflit latent qui oppose encore son prédécesseur sur le banc, Moez Bououkaz, qui réclame ses indemnités de licenciement, au président Youssef Djebbari qui ne veut pas lui verser un centime de plus que les trois mois qu’il a passés sur le pré, voilà qu’il essuie une dramatique défaite à domicile face à une équipe qui a enchaîné 12 défaites consécutives, qui n’a pas gagné depuis le mois d’octobre et qui semblait se diriger tranquillement vers la Ligue 2.
Face à un Olympique de Médéa qu’on présentait comme une victime prête à être dévorée, le MCO d’Amrani a, en fait, juste dévoilé son vrai visage à ceux qui ne le connaissent pas encore : une équipe sans âme, sans talent et sans imagination.
Les coéquipiers de Benali ratent, ainsi, une occasion en or de prendre leurs distances avec les équipes qui luttent ostensiblement pour leur maintien et se mettent, seuls, dans une inconfortable situation.
La prochaine rencontre face à l’Entente de Sétif étant reportée à une date ultérieure en raison des engagements continentaux de l’Aigle Noir, le MCO devra également poireauter près de quinze jours avant de reprendre la compétition officielle face à un autre mal classé, le Nasr Hussein Dey.
Entre-temps, Amrani – qui a fini par signer son contrat et obtenu une dérogation de trois semaines de la part de la LFP pour s’asseoir sur le banc – aura d’abord à convaincre sa direction de régler les problèmes de logistique qui entravent son travail au quotidien, avant de songer aux éventuels leviers qu’il pourra actionner à même de rebooster une équipe sans idées et sans public.
Rachid BELARBI