Le village de Tassaft Ouguemoun, dans la commune d’Iboudrarène, à Tizi Ouzou a rendu, hier, un vibrant hommage à son fils martyr, le colonel Amirouche, tombé au champ d’honneur aux côtés de son frère d’armes, le colonel Si El-Houès, et plus de 90 de leurs compagnons, le 29 mars 1956 à Djebel Thameur, aux environs de Bou Saâda. L’hommage, qui a pris un caractère officiel, s’est déroulé en présence des autorités de wilaya, d’élus, de membres de la famille révolutionnaire, de représentants du Conseil de la nation et, surtout, de l’envoyé spécial du président de la République à Tassaft, Hamid Lounaouci, qui a transmis le message d’Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de cette commémoration.
En effet, s’exprimant lors de cette cérémonie organisée au monument Amirouche, érigé à l’entrée d’Iboudrarène, Hamid Lounaouci a lu le message du Président, à travers lequel il a évoqué un moment historique et adressé un message à la jeunesse algérienne. “Je partage avec vous ce moment historique de commémoration d’un de nos plus valeureux symboles qui, par leurs engagements et leurs sacrifices, ont fait que nous pouvons aujourd’hui, au pied du majestueux Djurdjura, à quelque distance de son PC historique, célébrer la mémoire éternelle de Si Amirouche et de ses compagnons”, a écrit Abdelmadjid Tebboune pour qui, à travers le colonel Amirouche, c’est un hommage rendu à tous les chouhada et les moudjahidine qui se sont sacrifiés pour que notre patrie se libère de la nuit coloniale.
À la même occasion, le Président a adressé un message à la jeunesse algérienne qui n’a pas connu les affres du colonialisme et l’extrême violence qu’a subie le peuple, souligne le texte : “Ils doivent à tout prix unir leurs efforts pour consolider, chaque fois que le destin nous y appelle, l’unité de la nation.” Et d’ajouter : “Plus que jamais, la jeunesse se doit d’honorer le sacrifice de ces femmes et de ces hommes qui ont consolidé le socle identitaire national sur lequel se construit aujourd’hui l’Algérie en tant qu’état-nation, autour des valeurs de solidarité à l’intérieur du pays et sur les valeurs de non-ingérence, de respect du droit à l’autodétermination et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à l’extérieur.”
K.Tighilt