Après plusieurs rassemblements devant les sièges de la daïra et de la commune de Relizane, les habitants du bidonville d’Oued Sefaa et celui de la Saint-Métal, dans la commune de Relizane, ont décidé d’interpeller le wali, pour les intégrer dans les opérations de relogement, initiées par la wilaya depuis plus d’une année.
Selon des habitants de ces deux sites, le calvaire de leurs familles dure depuis plus de dix années.“Nous avons frappé à toutes les portes et avons organisé plusieurs rassemblements pour revendiquer un logement décent, malheureusement toutes nos démarches n’ont eu aucun écho favorable”, assure Lounès, un père de famille.
“Une grande partie des bidonvilles de la wilaya a été rasée et les familles relogées, alors que nous, cela fait plus d’une dizaine d’années que nous interpellons les autorités de la wilaya pour un logement, sans avoir reçu de réponse à notre doléance”, regrette notre interlocuteur.
“Nous vivons dans des conditions qui frôlent la catastrophe. Nos enfants sont nés dans ce bidonville et s’y sont mariés, et nous n’avons toujours pas été relogés”, dénonce son voisin Hocine, la soixantaine entamée.
Les habitants du bidonville affirment qu’à l’instar des années précédentes, ils ont souffert le martyre durant cet hiver, puisque bon nombre d’habitations ont été inondées lors des dernières précipitations.
Nos interlocuteurs rappellent que l’année dernière des centaines d’habitants du bidonville ont observé des sit-in devant les sièges de la mairie, de la daïra et de la wilaya, en vain.
Motif de ce mouvement de protestation, l’inondation de leurs demeures précaires après les intempéries. Selon notre interlocuteur, la nature argileuse du terrain de cette zone a provoqué la remontée des eaux souterraines qui ont envahi les baraques des familles qui y habitent.
“Après cette catastrophe, nous avons été recensés et les autorités nous avaient promis d’être relogés, mais nous attendons toujours”, note Smaïl. “Et avec ce qui s’est passé l’année dernière, nous ne pouvons plus rester dans ces baraques, nous vivons dans des conditions terribles.
Nous n’avons d’autre recours qu’une intervention du wali de Relizane. Nous lui lançons un appel de détresse pour qu’il se penche sur notre cas afin que nous puissions être intégrés parmi les familles à reloger, dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire”, concluent les habitants du bidonville.
E. Yacine