Le secteur de la santé à Jijel a eu la part du lion dans les interventions des élus de l’APW dans sa dernière session, qui s’est achevée jeudi dernier, appelant à l’amélioration de la couverture sanitaire, notamment dans les zones enclavées.
L’ouverture des points de garde dans les polycliniques des communes éloignées à vocation rurale a été l’une des préoccupations soulevées. Face à cette doléance, le directeur de la santé a indiqué que l’ouverture de ces points dépend des moyens humains et matériels disponibles. Il a souligné que la wilaya souffre de ce problème, rappelant toutefois qu’une formation pour l’obtention du certificat d’études spécialisées (CES) en gynéco-obstétrique a été accordée à 10 médecins à Jijel, en plus de la formations en cours de 15 manipulateurs radio de santé publique et 50 sages-femmes.
Selon lui, cet effectif est de nature à aider à l’ouverture de services de maternité et de radiologie pour couvrir les besoins dans ces zones. Il a dans le même sillage indiqué que l’ouverture des points de garde telle que revendiquée exige au moins la proximité d’un bloc opératoire, d’un laboratoire et des équipements de radiologie, nécessitant un personnel formé dans ces spécialités. Autant dire que les élus ont quasi unanimement soulevé les difficultés de prise en charge des femmes enceintes, déplorant les longues péripéties des citoyens à la recherche d’un lit d’hôpital dans un service de maternité pour les parturientes.
L’autre point soulevé est lié au manque de certaines spécialités médicales dans les établissements de santé, poussant, selon ce qui a été soulevé par les élus, les citoyens à se rabattre sur les cliniques privées. Le coût élevé des prestations dans ces cliniques est l’autre handicap soulevé dans la prise en charge des problèmes de santé du citoyen. Dans ses réponses aux doléances soulevées, le premier responsable du secteur de la santé a, par ailleurs, annoncé l’affectation prochaine à Jijel de 57 médecins spécialistes pour couvrir ces besoins.
En réponse à un élu, avançant un nombre élevé de décès des parturientes, il a donné le chiffre de 11 décès, dont certaines étaient atteintes de coronavirus, sur les 13 262 accouchements enregistrés, ce qui est loin de refléter la réalité de ce qui a été avancé, selon sa remarque.
Toujours dans le registre des préoccupations, le même responsable a indiqué que 2 avis d’appel d'offres pour l’acquisition de 11 ambulances ont été infructueux par manque d’offres. Enfin, pour ce qui est des scanners en panne, il a rappelé que leur réparation est liée aux contrats de garantie, ce qui explique le retard dans la prise en charge de ce problème. Les élus ont à vrai dire soulevé des préoccupations liées à la réalité d’un secteur confronté à une situation des plus difficiles.
Outre des structures vétustes et dont la durée de vie a largement été dépassée, à l’image de l’hôpital de Taher, en plus de leur capacité ne répondant plus aux besoins qui ne cessent de croître de la population, l’urgence est réellement signalée pour remédier à ce constat. La levée de gel sur les projets de réalisation d’hôpitaux est toutefois avancée comme une solution à ces contraintes.
A. Z.