Dans le cadre de la 3e séance du webinaire “Le script de la révolte”, organisé par Dream, un projet transméditerranéen qui s’intéresse aux luttes révolutionnaires depuis les indépendances, la littérature algérienne de l’urgence sera au programme à travers une rencontre autour du roman des années 1990.
Cette séance, qui a pour intitulé “Au-delà de l’urgence : esthétique et politique du roman algérien des années 90”, portera sur les “nouvelles approches des engagements littéraires et l’écriture en temps de guerre” et sera animée par Walid Bouchakour, doctorant en “french studies” à l’Université de Yale et journaliste au quotidien El Watan.
La réflexion de l’intervenant portera ainsi “sur les évolutions esthétiques et thématiques de la littérature algérienne en rapport avec les changements structurels et sociaux”.
Ses recherches, nombreuses, abordent la production littéraire algérienne des années 90 à nos jours, notamment celle de Djaout. Son mémoire de magistère, “Cartographie d’un roman urbain” portait sur la place de la ville dans Les vigiles de Tahar Djaout.
Il a, en outre, publié plusieurs études dans des revues académiques, notamment celle intitulée “Imaginer Djaout souriant : Aspects de la réception de l'œuvre et du parcours”, paru dans la revue Expressions maghrébines (vol. 17, nº1, été 2018) pour le numéro spécial consacré à l’écrivain algérien.
Le séminaire “Le script de la révolte. Écritures, consignations, transcriptions dans des mondes en révolution” se concentre cette année sur l’écrit.
Les rencontres se proposeront “de faire place à une réflexion plurielle sur la place des textes, des traces écrites, de l’accompagnement par la consignation des moments révolutionnaires dans le monde arabe méditerranéen à partir de la deuxième moitié du XXe siècle”.
Créé en 2017 et composé de chercheurs, professeurs et journalistes des deux rives de la Méditerranée, Dream “se propose de revenir sur les profondeurs sociales, culturelles et politiques qui constituent l’arrière-plan historique des soulèvements arabes.
En confrontant les traces et expressions des mouvements avec le capital bibliographique existant, les chercheurs s’attachent à restituer les inflexions propres des contextes et leurs circulations à travers les acteurs, les prises de parole et les affrontements”.
R. C.