Du plan d’aménagement urbain à la condition de scolarité de leurs enfants, en passant par le manque d’infrastructures de loisirs pour les jeunes, les habitants de Berkouka dressent un tableau noir de la situation de leur localité.
La coordination des comités de Berkouka, un hameau composé de plusieurs villages dans la commune de Mâatkas (Tizi Ouzou), montent au créneau pour réclamer un meilleur cadre de vie.
En effet, et dans un courrier adressé au wali et au médiateur de la République à Tizi Ouzou, ces comités de village, représentant plus de 13 000 habitants, ont expliqué que Berkouka connaît des carences sur tous les volets à commencer par l’aménagement urbain, l’eau potable, la santé, la jeunesse et l’éducation.
“Les autorités locales ont été interpellées à plusieurs reprises, des réunions de travail ont été tenues, mais malheureusement, ils font la sourdre oreille et aucune réponse concrète n’a été donnée à nos requêtes”, est-il expliqué dans le courrier.
Évoquant ces carences, ils ont expliqué que sur le plan aménagement urbain, Berkouka enregistre des insuffisances flagrantes. “Les chemins et pistes menant vers les villages sont devenus impraticables et sont dans un état lamentable.
À cela s’ajoutent le manque de réseaux d’assainissement et l’absence quasi totale des ouvrages le long de la piste”, ont-ils écrit.
Concernant l’alimentation en eau potable, cette même coordination a évoqué un lancinant problème dans cette région où la demande de cette denrée vitale augmente significativement surtout en été.
“La pénurie d’eau potable survient assez souvent, laissant les villageois dans l’expectative même après la réalisation de leur propre chaîne qui demeure insuffisante et présente un énorme dysfonctionnement.” Évoquant le secteur sanitaire, là encore, les rédacteurs du courrier ont évoqué un déficit en moyens matériels et humains.
“La salle de soins sise au village ne suffit pas, avec une couverture sanitaire des plus insignifiantes. Les autorités hésitent à restituer le logement annexé à cette salle, même après de multiples appels”, ont-ils relevé.
Quant à la masse juvénile, elle se morfond dans le désœuvrement, a regretté la coordination de Berkouka. À ce propos, elle a déploré l’absence d’une salle polyvalente et de stade, si ce n’est un terrain vague et impraticable aménagé par les jeunes qui s’adonnent, de temps à autre, à des joutes footballistiques, a-t-elle regretté.
Sur le plan éducation, cette coordination se dit inquiète par le “fossé” qui existe entre les déclarations des responsables et les conditions dont les écoliers sont accueillis notamment, pour ce qui est du protocole sanitaire mis en place et l’amère réalité dans laquelle se trouvent les établissements scolaires.
“Ces établissements sont dépourvus de moyens les plus élémentaires tels que l’hygiène, le chauffage, l’eau potable, sans oublier les carences en matière de mobilier…”, a-t-elle affirmé.
“Malgré les multiples actions initiées en collaboration avec l’association des parents d’élèves, les autorités locales tardent à mettre les moyens nécessaires au profit de ces établissements scolaires”, a-t-elle poursuivi.
Et comme dernière doléance, la coordination des comités de village de Berkouka demande carrément un éventuel découpage administratif qui s’avère, a-t-elle insisté, la seule issue pour améliorer le cadre économique et social de leur localité qui compte plus de 13 000 habitants.
K. TIGHILT