Selon le gouvernement burkinabé, des concertations sont en cours en vue de trouver un accord avec l’ex-Président pour qu’il regagne l’une de ses résidences familiales.
La délégation de la Cédéao arrivée vendredi à Ougadoudou, a achevé une visite pour discuter avec les autorités civiles et militaires du Burkina Faso de la durée de la transition de trois ans mise en place après le putsch du 24 janvier dernier.
à l’ordre du jour également de cette visite, le sort du président édchu Kaboré, en résidence surveillée, dont la délégation ouest africaine réclame la libération. La visite de deux jours de cette délégation conduite par Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Communauté économique des états d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) – de laquelle le Burkina Faso a été suspendu – est intervenue une semaine après un sommet de l'organisation à Accra, au Ghana.
La délégation a également donné aux maitres de Ouaga, jusqu'au 25 avril pour présenter un "chronogramme acceptable de la transition" sous peine de sanctions "économiques et financières".
"L'objet de la visite était de partager avec les autorités burkinabé les conclusions" de ce sommet, indique un communiqué publié samedi après les rencontres de la délégation avec la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, et le président de transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
"Les entretiens se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de cordialité et de franchise" et "vont se poursuivre autour des questions évoquées lors du sommet du 25 mars", affirme la même source.
"Les travaux ont essentiellement porté sur les conditions pour une transition réussie", a pour sa part déclaré un responsable au ministère burkinabé des Affaires étrangères. En retour, le président burkinabé a donné à la délégation des clarifications relatives à la transition.
“C’était vraiment des discussions très constructives et nous en sommes très heureux”, a déclaré Jean-Claude Kassi Brou.
Selon un communiqué de la Cédéao, les entretiens se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de cordialité et de franchise Durant toute la journée de samedi, les techniciens de l’institution ouest-africaine et les représentants du gouvernement burkinabé ont poursuivi les travaux autour des préoccupations du sommet. À savoir la libération du président déchu Roch Marc Christian Kaboré et le chronogramme de la transition.
Selon le gouvernement burkinabé, des concertations sont en cours en vue de trouver un accord avec l’ex-président pour qu’il regagne l’une de ses résidences familiales. Sur le chronogramme de la transition, rien n’a filtré des discussions. Selon une source proche des deux délégations, les travaux vont continuer jusqu’à demain mardi.
Les autorités burkinabés conditionnent le retour à “l’ordre constitutionnel” la fin de la transition, l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays qui fait face à une recrudescence des attentats terroristes.
Et sur ce terrain, en plus de l’option militaire de lutte contre ce phénomène extrémiste, les nouvelles autorités du pays ont adopté une stratégie politique qui consiste à prendre langue avec les terroristes afin de les persuader de renoncer à leurs activités criminelles. Pour ce faire, il a été décidé de mettre en place des comités locaux pour “instaurer des passerelles” afin de dialoguer avec les terroristes.
D. B./ Sources