L’Actualité UN AVION MILITAIRE FRANÇAIS A ÉTÉ AUTORISÉ, JEUDI, À SURVOLER LE CIEL ALGÉRIEN

Alger-Paris : fin de la brouille

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Arab CHIH Publié 18 Février 2022 à 23:26

© D. R.
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Après  plusieurs  mois  de froid, les relations algéro-françaises semblent reprendre des couleurs et retrouver, peu à peu, leur cours d’avant la sortie fracassante du président français, Emmanuel Macron, qui, fin septembre 2021, s’était violemment attaqué au système politique algérien en le qualifiant alors de “politico-militaire” qui vit d’“une rente mémorielle” et, plus grave, avait mis en doute l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française. 

Ce jeudi, un avion militaire français a pu, enfin, survoler le ciel algérien “avec l’accord formel des autorités locales”, a confié l’état-major des armées françaises à l’Agence France presse (AFP).

En réaction aux propos du président Macron, les autorités algériennes avaient décidé, début octobre 2021, soit il y a plus de quatre mois, d’interdire aux avions militaires français de survoler le territoire algérien.

“La demande est passée par l'ambassade de France, comme à chaque fois qu'un avion militaire survole un territoire étranger”, a expliqué la même source, avant de préciser que “les autorités algériennes nous avaient prévenus que c'était possible”, laissant supposer, a indiqué l’AFP, que d'autres survols devraient être, de la même façon, acceptés à l'avenir.

En outre, le chef d'état-major français Thierry Burkhard a indiqué, jeudi, dans un post publié sur son compte twitter, avoir eu un entretien avec le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général Saïd Chanegriha. “Échanges sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, en particulier sur la menace terroriste. Volonté commune de renforcer la coopération entre nos deux armées”, a-t-il précisé.

Ces nouveaux développements autorisent à penser que les nuages qui se sont amoncelés ces derniers mois sur la relation algéro-française se sont dégagés et que c’est la fin de la brouille entre les autorités des deux pays.

Il faut dire que début octobre 2021, le gouvernement algérien avait eu une réaction très ferme à la sortie du président Macron, en lançant des messages forts à la partie française, à savoir le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et l’interdiction aux avions militaires français desservant le Sahel de survoler le territoire algérien.

Il a fallu des trésors d’efforts de la part du gouvernement français pour que les canaux du dialogue soient à nouveau rétablis avec les autorités algériennes qui, faut-il sans doute le préciser, n’ont jamais fermé la porte à une reprise des échanges, mais sur la base d’“égal à égal” et de “respect mutuel”.

Le message semble avoir été bien entendu de l’autre côté de la Méditerranée et beaucoup de signes positifs sur le réchauffement des relations algéro-françaises se sont faits jour en ce mois de février.

Dans un entretien accordé le 4 février à France24 et RFI, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait soutenu que les relations entre les deux pays sont “dans une phase ascendante” et que les vols militaires français en direction du Sahel, suspendus après la dernière brouille diplomatique, sont en voie d’être rétablis, non sans assurer que les président Tebboune et Macron avaient “une excellente relation personnelle, cordiale et confiante”.

Il y a une dizaine de jours, l’ambassade d’Algérie en France a même salué la “dynamique ascendante d'apaisement” entre Alger et Paris. Même le président de Tebboune a laissé entendre, lors d’un entretien télévisé accordé mardi dernier à des médias algériens, que les choses évoluaient positivement entre les deux pays.

“Avec la dernière décision prise par le président français (Emmanuel Macron) sur les évènements du métro Charonne où sont morts des Algériens à cause de la répression du scélérat (Maurice) Papon (préfet de police de Paris de l’époque), les choses commencent à prendre une nouvelle tournure”, a-t-il dit. “Je n’en dirais pas plus. Ils sont en période électorale. Mais de manière générale, les choses se sont tassées”, a-t-il ajouté.

En clair, le chapitre de la brouille entre Alger et Paris est bel et bien clos et les relations entre les deux pays peuvent connaître de nouveaux développements après les présidentielles françaises, prévues en mai prochain.                                    

 

Arab C.

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