Le vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, a annoncé, lundi, se lancer dans la course à l'élection présidentielle de février 2023 dans le pays le plus peuplé d'Afrique et déclaré être candidat à la primaire de son parti.
Elu vice-président en 2015, M. Osinbajo a fait cette annonce après des mois de spéculation sur son ambition de succéder au président Muhammadu Buhari, qui, après deux mandats, a décidé de ne pas se représenter. L'avocat de 65 ans et ancien professeur d'université a déclaré que ses années de service sous le président Buhari ont fait de lui le meilleur homme pour le poste.
“C'est pourquoi je déclare officiellement aujourd'hui, avec la plus grande humilité, mon intention de me présenter au poste de président (...) par la voie de notre grand parti, le All Progressives Congress (APC)”, a-t-il déclaré au cours d'une déclaration enregistrée.
Le parti au pouvoir, APC, désignera son candidat à l'issue d'une primaire qui doit se tenir d'ici le mois de juin. Le leader de l'APC et ancien gouverneur de Lagos, Bola Tinubu, a déjà annoncé qu'il était candidat ainsi que le ministre des Transports, Rotimi Amaechi, et le gouverneur de l'État de Kogi, Yahaya Bello.
En cas de victoire, M. Osinbajo, originaire de Lagos, a promis de poursuivre les politiques et les programmes de M. Buhari, notamment les grands projets d'infrastructure tels que les routes et les chemins de fer. La sécurité sera un enjeu majeur de l'élection car le pays est en proie à une insécurité généralisée.
L'armée nigériane est déployée sur de multiples fronts, notamment dans le nord-est, théâtre d'une insurrection jihadiste depuis plus de 12 ans, et dans le nord-ouest où des bandes criminelles pillent, kidnappent et tuent les populations.
Le coût élevé de la vie, une énième série de coupures de courant générales et la flambée des prix des carburants pèseront également car les Nigérians ne tirent pas parti des ressources pétrolières de leur pays, premier producteur d'or noir d'Afrique.
Le candidat du parti au pouvoir affrontera celui qui émergera du principal parti d'opposition, le Peoples Democratic Party (PDP). L'ancien vice-président Atiku Abubakar, 75 ans, qui s'est présenté cinq fois à l'élection présidentielle dans le passé, a annoncé le mois dernier sa candidature sous la bannière du PDP.
AFP