Le transport entre Draâ El-Mizan, Tizi Ghennif et Tizi Ouzou pose de plus en plus problème aux étudiants de Draâ El-Mizan et de Tizi Ghennif, deux daïras de l’extrême sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou.
Des milliers d’étudiants inscrits à l’université Mouloud-Mammeri souffrent, chaque matin, le martyre pour trouver une place dans un bus privé, si bien qu’ils interpellent les responsables à trouver une solution.
Dans une correspondance déposée par un groupe d’étudiants au niveau de la direction des œuvres universitaires, on peut lire : “Le manque de transport flagrant entre notre région et Tizi Ouzou est un casse-tête et n’arrive pas à satisfaire le nombre très important d’étudiants qui font la navette entre leur domicile et l’université. À cet effet, nous demandons d’affecter des bus de transport universitaire en vue de régler un tant soit peu cette crise qui pénalise des étudiants depuis des générations.”
Les rédacteurs du document souhaitent que les œuvres sociales réponde favorablement à leur sollicitation. “En fin d'après-midi, nous devons sécher des cours pour ne pas rater le dernier bus privé qui quitte la gare à 17h.
Alors que les matinées, nous sommes contraints d'arriver aux endroits prévus pour les transporteurs de voyageurs pas bus à Draâ El-Mizan dès 5h, le matin. Beaucoup d'étudiants habitent dans des villages qui sont à 15 km des chefs-lieux de nos daïras respectives. Dans l’attente de nous affecter des bus quotidiens, nous espérons que la direction des œuvres universitaires met à la disposition des étudiants au moins le transport les week-ends”, confie Aberahmane, un des rédacteurs de ce courrier adressé au directeur des œuvres universitaires à la mi-mars dernier.
“Ils sont nombreux les étudiants qui n’occupent pas les chambres dans les campus universitaires pour plusieurs raisons. Il est donc impératif de dresser une liste des étudiants qui n’aimeraient plus bénéficier de la résidence universitaire et dresser ainsi l’état nominatif d’étudiants aux quels des bus seront affectés”, estime, pour sa part, Samia, étudiante en deuxième année, qui parcourt 7 kilomètres depuis son village pour arriver à la ville de Draâ El-Mizan.
Ces étudiants rappellent qu’en janvier 2021, un autre courrier avait été adressé à la direction des œuvres universitaires, en vain. “Ce n’est pas la première fois que nous réclamons ce droit. Pourtant, d’autres daïras sont desservies. Nous réitérons cette demande à ces responsables car nous sommes dans le droit de bénéficier de cette prestation”, conclut Nadir, un autre étudiant.
En tout cas, le nombre de bus de transport de voyageurs est de plus en plus insuffisant eu égard au nombre de personnes qui font le voyage entre ces deux daïras et le chef-lieu de wilaya, si bien qu'ils ne peuvent pas assurer le transport à des milliers d'étudiants de la région.
O. Ghilès