Le président démissionnaire de la FAF, Charaf-Eddine Amara, a décidé de rompre le silence et parler de la crise qui frappe de plein fouet la Fédération, avec notamment cette histoire de sanction contre deux membres du bureau fédéral, à savoir Amar Bahloul et Mouldi Aïssaoui.
Dans une déclaration aux médias en marge de la rencontre Algérie A’-Togo, qui s’est déroulée à Tchaker, le patron de Madar a d’emblée expliqué que les prérogatives qui lui sont conférées lui permettent de suspendre temporairement Mouldi Aïssaoui et Amar Bahloul.
“Bahloul et Aïssaoui ont été sanctionnés jusqu’à leur comparution devant l’organe juridictionnel compétent et indépendant de la Fédération algérienne de football. J’ai pris cette décision en vertu des prérogatives qui m’ont été conférées. Les statuts de la FAF sont clairs sur ce cas de figure”, a-t-il expliqué.
Cette sortie médiatique d’Amara est intervenue seulement quelques heures après le communiqué publié sur le site de la FAF, annonçant la suspension provisoire d’Amar Bahloul et Mouldi Aïssaoui..
Amara a du reste reconnu avoir “donné des assurances à Amar Bahloul avant mon élection”. “J’ai tenu ma promesse : j’ai désigné Amar Bahloul comme vice-président de la FAF.
Contrairement à certains qui ne tiennent pas parole, j’ai fait de mon mieux pour être à la hauteur. Et j’ai fini par décider de mettre un nouveau vice-président, Maouche, à la place de Bahloul”, fait-il savoir.
Et d’ajouter : “Je ne peux pas parler de trahison car il aurait été préférable que tout le monde soutienne ma démarche et ma décision. Je parle bien évidement des membres du bureau fédéral. Je pars du principe qu’on est arrivés ensemble et qu’on partira ensemble. Le président a toute la latitude de choisir son bureau. Par conséquent, si je pars, tout le monde partira avec moi.”
Le président démissionnaire de la FAF a du reste préféré ne pas répondre à la question concernant les accusations portées par Mouldi Aïssaoui, membre du bureau fédéral, à l’encontre de Charaf-Eddine Amara, selon lesquelles le président sortant avait toujours pris des décisions unilatérales sans même prendre la peine de consulter le BF. “Posez-moi une question plus sérieuse”, s’est-il contenté de dire. Amara a du reste réfuté l’existence de “dissensions au sein du bureau fédéral. Oukali, Benhamza, Touil, Medane et Laghouati ont bien étudié la situation.
Ils ont décidé de démissionner alors que certains ont refusé de jeter l’éponge. Mais c’est la majorité qui va décider. En tout cas, nous allons décider de la date de l’assemblée générale extraordinaire le 17 avril, au cours de laquelle il sera aussi question d’arrêter la date de l’assemblée générale élective de la FAF”.
Charaf-Eddine Amara a réitéré son envie de quitter son poste et il doit seulement acter cette décision lors de l’assemblée générale. “Au risque de me répéter, je suis démissionnaire de mon poste. Toutefois, je dois présenter ma démission aux membres de l’assemblée générale.
J’ai certes annoncé aux médias ma décision de quitter mon poste, mais il ne faut pas oublier que dans mon cas, il y a ce qu’on appelle une équivalence de formes. Autrement dit, l’assemblée générale nous a désigné pour un mandat et on va revenir à cette même assemblée pour lui remettre notre mandat”, a-t-il conclu.
Nazim T.