On s’attendait tous à ce que des têtes allaient tomber après l’échec de l’équipe nationale de composter son billet pour la prochaine édition de la Coupe du monde 2022 qui aura lieu à la fin de l’année au Qatar. Finalement, c’est le premier responsable de la Fédération algérienne de football (FAF) Charaf-Eddine Amara qui a sauté, en annonçant son retrait de la tête de l’instance fédéral. “Aujourd'hui (ndlr, jeudi), je prends acte de me retirer.
La démission du président de la FAF entraîne des élections, qui se tiendront dans quelques jours. L’intérim sera assuré par le vice-président, et j’ai désigné M. Maouche pour ce qu’il représente comme symbole d’unité nationale”, a indiqué le désormais ex-président de la FAF lors d’une conférence de presse animée, jeudi dernier à Sidi Moussa, qui a suivi la réunion extraordinaire du bureau fédéral. Ainsi, comme le stipule le règlement, c’est le vice-président de l’instance fédérale, Maouche qui prend l’intérim en attendant d’organiser l’assemblée générale élective pour élire un nouveau président de la FAF.
L’ex-président du CR Belouizdad a ajouté : “Je suis responsable, mais pas coupable de ce qu’il s’est passé. Je cherche les raisons qui ont entraîné notre échec. Mon bilan a moins d’un an. Je veux remercier tout mon bureau, qui a très bien travaillé pour ce quart de mandat. Je pense à nos équipes, à ceux qui m’ont soutenu et ont été très performants. J’accepte d’être celui sur qui tout retombe, mais il faut que l’on change.
La décision la plus importante aujourd’hui, c’est que je m’en vais et le bureau fédéral aussi. Mes derniers mots seront de souhaiter que la stabilité demeure pour le sélectionneur, la sélection, les entraîneurs, qu’un nouveau président de Fédération réussisse et que nous allions vers l’avant.” Charaf-Eddine Amara est revenu sur l’élimination des Verts après avoir perdu la deuxième manche des barrages, mardi à domicile face aux Lions indomptables (2-1), alors qu’au match aller, les Verts avaient pris l’avantage sur le score de 1 à 0. Pour lui, cette désillusion ne doit pas être conçue comme un drame national.
“Il faut que l’ordre demeure dans notre football national, ne pas sauter dans le vide. Cette élimination n’est pas un drame national, c’est une déception des
supporters.
Mon téléphone a failli se brûler parce que des malintentionnés ont mis mon numéro sur les réseaux sociaux. Je reçois 1000 insultes par minute. Vous imaginez dans quel délire nous sommes ? Il faut que l’on change”, a-t-il fait savoir.
Sofiane MEHENNI