L’on sait que les footballeurs éprouvent beaucoup de difficultés à s’entraîner pendant la période particulière du Ramadhan, mais il faut bien admettre que les clubs, qui ont la chance de posséder des installations nocturnes, ont toute la latitude d’organiser des séances d’entrainement, le soir venu, après la rupture du jeûne.
C’est justement le cas de la JS Kabylie. Son staff technique profite pleinement de l’excellent système d’éclairage du stade du 1er-Novembre pour permettre à ses joueurs de travailler aisément en nocturne, surtout qu’il fait frais, en cours de soirée, et que la rupture du jeûne permet aux joueurs de récupérer leur tonus et leur potentiel physique pour donner le meilleur d’eux-mêmes sur le terrain.
C’est ainsi que le coach kabyle Amar Souayah a dû réaménager son programme de travail depuis le début du mois sacré. Les camarades de Chemseddine Harrag sont soumis à un travail nocturne spécifique depuis lundi passé, jour de reprise, et ce, après avoir bénéficié d’un repos certainement bien mérité lors des deux premiers jours du Ramadhan.
“Disons que nous sommes habitués à concocter tout un plan de réaménagement du travail durant le mois de Ramadhan car il est impératif de nous adapter aux exigences de ce mois sacré. Il faut dire que nous avons la chance de bénéficier d’installations nocturnes adéquates qui nous permettent de travailler aisément de nuit, après le f’tour, car les joueurs sont plus enclins à travailler en nocturne et ce, contrairement aux difficultés de la journée avec le ventre creux et les effets du jeûne”, dira Amar Souayah qui, depuis cinq jours déjà, retrouve sa bande joyeuse tous les soirs à partir de 22h.
Et les Canaris éprouvent bien du plaisir à gambader sur le tartan humide du stade du 1er-Novembre pour préparer sereinement ce périlleux déplacement à Chelghoum Laïd. En fait, les Kabyles savent pertinemment que la rencontre de ce mercredi ne sera guère de tout repos face au Hilal local qui traverse actuellement une période euphorique et lutte de toutes ses forces pour assurer son maintien en Ligue 1.
“Ceci dit, si nous nous sommes entrainés en nocturne, depuis le début du Ramadhan, il va falloir revenir aux entraînements diurnes, et ce, deux ou trois jours avant le match de mercredi pour nous adapter à l’heure du match puisque la rencontre aura lieu en cours d’après-midi du fait que le stade de Chelghoum-Laid ne possède pas de système d’éclairage pour abriter des matchs en soirée”, dira encore l’entraineur de la JSK, qui s’efforce d’axer son travail sur l’aspect physique et tactique sans pour autant négliger le volet mental.
Amar Souayah estime que ce match HBCL-JSK donnera lieu à une chaude empoignade : “Par expérience, l’on sait que la phase retour du championnat est plus ardue que l’aller car les matchs sont beaucoup plus disputés du fait que certains clubs aspirent aux premières places du classement, alors que d’autres luttent farouchement pour assurer leur maintien parmi l’élite. Nous sommes donc tenus de prendre le match de Chelghoum-Laïd à bras-le-corps si nous voulons revenir avec les trois points de la victoire, ne serait-ce que pour récupérer les deux points gaspillés, la semaine passée, à domicile contre l’USM Alger.”
Mohamed HAOUCHINE