Du guichet du stade Tchaker aux réseaux sociaux, le prix du billet pour le choc Algérie-Cameroun a fait un bond de plus de 10 000 DA. Récit d’un parcours d’un combattant pour un simple billet de stade.
La vente des billets pour la rencontre Algérie-Cameroun, comptant pour la manche retour des barrages qualificatifs à la phase finale du Mondial 2022, n’a pas dérogé à la règle. Le nombre de tickets mis en vente, environ 19 000, s’est avéré insuffisant par rapport à la forte demande.
Preuve à l’appui : 90% du quota réservé, pour ne pas dire la totalité, ont été épuisés rien que la journée d’hier où des milliers de fans ont envahi la ville de Blida, plus précisément au niveau du stade Mustapha-Tchaker en vue de s’offrir le fameux sésame, rendant ainsi la circulation dans la ville des Roses pratiquement impossible. Les automobilistes avaient d’ailleurs du mal à circuler dans les artères de la ville en raison de l’afflux sans précédent des supporters venus des quatre coins du pays pour obtenir l’accès aux débats de la rencontre Algérie-Cameroun.
D’ailleurs, la ville de Blida était noire de monde, et ce, depuis les premières heures de la matinée d’hier pour s’offrir le fameux sésame. Certains ont même passé la nuit à la belle étoile devant l’enceinte sportive pour s’assurer une place aux premières lignes en face des guichets. Seul point noir : l’opération ne s’est pas déroulée dans de bonnes conditions, contrairement à ce que les responsables concernés avaient prévu pour ce rendez-vous “choc”. En effet, une anarchie a régné en début de matinée d’hier. L’ouverture de quelques guichets (sept au total) n’a pu contenir et satisfaire l’exigence des supporters contraints de faire une longue queue à plusieurs files. Ce qui a créé une tension particulière.
Devant cette situation, le service d’ordre a dû dresser un cordon sécuritaire pour éviter toute intrusion et dépassement. Mais cela n’a pas empêché certains fans à escalader le mur pour se rapprocher des guichets de vente, ce qui a nécessité l’intervention énergétique du service d’ordre. Ces supporters ont été remballés à coups de matraque. Les responsables de l’OCO avaient décidé de mettre en vente trois tickets à chaque supporter, et ce, sur présentation d’une pièce d’identité et un carnet de vaccination contre la Covid-19. Les organisateurs avaient décidé par la suite de n’accorder qu’un seul ticket à chaque supporter histoire de satisfaire tout le monde.
Il faut savoir que la limitation du nombre de billets à 19 000 seulement a provoqué comme il fallait bien s’y attendre une vente parallèle sur le marché noir. En effet, dès l’après-midi, les mêmes tickets achetés au prix de 500 DA étaient déjà proposés à la vente au marché noir sur les lieux et sur les réseaux sociaux à des tarifs multiples allant de 3500 DA à 12 000 DA ! Pourtant, les personnes qui ont affiché les tickets à la vente sur les réseaux sociaux risquent des poursuites pénales. Toujours est-il que ce phénomène observé dans la vente des billets est devenu monnaie courante lorsqu’il s’agit des rencontres de l’équipe nationale de football au stade Mustapha-Tchaker.
Une plateforme électronique conçue à cet évènement aurait suffi pour éviter toute cette cacophonique, comme cela se fait dans la plupart des pays du monde. Il est important de rappeler que des instructions strictes ont été données pour interdire la vente des tickets aux personnes âgées de moins de 18 ans. Des points de vaccination ont été mis en place afin de vacciner les supporters désirant soutenir les Verts demain au stade Tchaker, sachant que le pass vaccinal est exigé le jour du match où les fans peuvent accéder à l’enceinte sportive à partir de 13h.
Nazim T.