Limogé sans ménagement et sans préavis de son poste d’entraîneur en chef de l’équipe professionnelle avant de se voir privé des mensualités qu’il réclamait en dépit du contrat signé entre les deux parties, le technicien tunisien a fini par saisir la FIFA pour faire valoir ses droits.
“Ils ne m’ont pas respecté. Je ne peux dès lors leur témoigner du respect. Ils ont pris langue avec moi par des intermédiaires. Je traiterai désormais avec eux via des intermédiaires. Qu’ils en assument alors les conséquences.” Le discours est tranchant et contraste avec l’habituelle diplomatie dont Moez Bououkaz faisait montre pour évoquer ses rapports conflictuels avec la direction du Mouloudia d’Oran. Limogé sans ménagement et sans préavis de son poste d’entraîneur en chef de l’équipe professionnelle avant de se voir priver des mensualités qu’il réclamait en dépit du contrat signé entre les deux parties, le technicien tunisien a fini par saisir la FIFA pour faire valoir ses droits.
Après avoir été saisi mardi par la CRL pour donner sa version des faits dans le conflit qui l’oppose au MCO, s’expliquer et apporter les pièces justificatives, Moez Bououkaz a informé, hier, la commission du statut et transfert de joueurs de la FAF de sa démarche, via une lettre dont Liberté a pu consulter le contenu. “Je fais suite à votre courriel en date du 15 mars 2022 et vous adresse la présente en ma qualité d’avocat de Monsieur Moez Bououkaz. Par la présente je tiens à vous faire part de mes observations. Mon client a vu son contrat rompu unilatéralement par le club du Mouloudia Club oranais.
Pour donner son accord à une résiliation amiable, Monsieur Bououkaz avait pour condition que l’ensemble des sommes qui lui étaient dues lui soient versées. C’est ainsi qu’il a demandé au club de se rapprocher de moi pour convenir d’un éventuel accord. Malheureusement, le club ne m’a pas contacté. Je vous informe qu’en conséquence j’ai saisi la CRL de la FIFA pour solliciter le paiement des salaires et indemnités dus à mon client. Je vous joins à toutes fins utiles ma requête devant la CRL de la FIFA et ses pièces jointes, ainsi que le dernier courrier en date de la CRL.
Ces observations étant faites, je vous laisse juge des suites à donner à la requête du MCO dont vous êtes saisi”, pouvait-on lire dans cette lettre datée du mercredi 16 mars (hier), signée par maître Anthony Mottais et envoyée par le cabinet Derby Avocats, domicilié à Caen, en France. Interdit de recrutement puisque condamné encore à payer plus de 24 milliards de centimes de dettes, le Mouloudia d’Oran se retrouve, ainsi, exposé à une nouvelle sanction, émanant cette fois de la FIFA, pour n’avoir ni respecté un engagement contractuel ni trouvé un accord à l’amiable.
Rachid BELARBI