L’International Depuis l’invasion russe de l’Ukraine

Premier contact à haut niveau entre Washington et Moscou

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Lyes MENACER Publié 17 Mars 2022 à 09:47

Le conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale, Jake Sullivan.© D.R    /    Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.    © D.R
Le conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale, Jake Sullivan.© D.R / Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev. © D.R

Au 22e jour de la guerre en Ukraine, les sanctions continuent de pleuvoir contre la Russie, parallèlement aux efforts diplomatiques menés par-ci par-là pour mettre fin à ce conflit, qui a provoqué jusqu’à maintenant le déplacement de plus de 3 millions d’Ukrainiens.

Le conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, s'est entretenu hier avec le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, lors du premier échange officiel de haut niveau entre les États-Unis et la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, le 24 février. "M. Sullivan a dit au général Patrouchev que si la Russie est sérieuse au sujet de la diplomatie, alors Moscou doit cesser d'attaquer les villes ukrainiennes", a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué. Le conseiller du président américain a aussi “réitéré l'opposition ferme et claire des États-Unis à l'invasion gratuite et injustifiée de l'Ukraine par la Russie”, selon ce compte-rendu. Il a promis de “continuer à en faire payer le prix à la Russie, de soutenir la défense de la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine et de renforcer le flanc oriental de l'Otan”, a ajouté la présidence américaine. “M. Sullivan a aussi mis en garde le général Patrouchev au sujet des conséquences et implications d'une éventuelle décision russe d'avoir recours à des armes chimiques ou biologiques en Ukraine”, a conclu la Maison-Blanche. 

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait annulé une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov qui aurait dû se tenir au moment de l'invasion russe, en raison de la reconnaissance par Moscou de deux régions séparatistes de l'est de l'Ukraine. Depuis et jusqu'à l'échange de mercredi, les dirigeants des deux pays n'avaient eu aucun contact officiel. Les États-Unis avaient laissé d'autres pays – la France, l'Allemagne, la Turquie ou Israël – tenter d'engager des médiations auprès de Moscou, où Vladimir Poutine déclarait hier que ce qu’il qualifie d’“opération militaire” en Ukraine était un “succès”. Dans une allocution retransmise à la télévision, le président russe affirmait que “l’opération se déroulait avec succès, en stricte conformité avec les plans préétablis”, ajoutant qu’il n’avait pas l’intention “d'occuper” l'Ukraine. Selon lui, l'offensive a été déclenchée parce que “toutes les options diplomatiques” avaient été “épuisées”. “Nous n'avions tout simplement pas d'option pour résoudre le problème de manière pacifique”, a poursuivi le dirigeant russe, qui a assuré avoir “toutes les raisons de croire” que des “composants d'armes biologiques” étaient en développement sur le territoire ukrainien. 

Ces nouvelles déclarations interviennent parallèlement à un nouveau round de pourparlers russo-ukrainiens qui ont débuté mardi. Côté européen, le Conseil de l'Europe, garant de l'État de droit sur le continent, a exclu officiellement la Russie. L'exclusion a été décidée hier matin au cours d'une “réunion extraordinaire” du Comité des ministres, l'organe exécutif de l'organisation, au lendemain d'un vote consultatif de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). Celle-ci s'était prononcée pour l'exclusion de la Russie.

 


L. M./Agences

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