L’International Développements dans la crise ukrainienne

Poutine campe sur ses positions

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Djilali BENYOUB Publié 23 Février 2022 à 19:31

Le président russe Vladimir Poutine. © D. R.
Le président russe Vladimir Poutine. © D. R.

Le flot de sanctions attendu contre la Russie n’est pas advenu. Les pays de l’Otan se sont contentés de sanctions ciblées, en attendant de passer à des mesures plus sévères, ont-ils promis dans le cas où Poutine donnerait l’ordre d’envahir l’Ukraine.

L’Occident est revenu aux mises en garde à la Russie d’éviter d’occuper l’Ukraine avec une rhétorique qui sonne cependant l’acquiescement devant le fait accompli. Les premières sanctions décidées par les membres de l’Otan ont visé une poignée d’organismes, dont une banque et des personnalités, dont des députés qui ont adopté la résolution de Poutine reconnaissant l’indépendance des deux zones séparatistes d’Ukraine. 

Mais Poutine reste de marbre devant les appels à la sagesse et les menaces d’autres mesures plus drastiques contre la Russie. Parce qu’il est question, selon ses déclarations d’hier, de “la sécurité de son pays”. 

Il a toutefois laissé entrouverte la porte du dialogue, tout comme son homologue ukrainien qui, même s’il rappelle les réservistes, a souhaité des pourparlers avec la Russie et d’autres puissances. 

Mais rien à l’horizon puisque la rencontre du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, avec son homologue américain Antony Blinken, prévue aujourd’hui, a été annulée. Et ce sont les 27 de l’UE qui ont programmé une réunion en urgence pour aujourd’hui.

Et douche froide pour la France et l’Allemagne qui ont milité pour une solution diplomatique. Au final, Vladimir Poutine a fini par reconnaître les deux entités séparatistes de l’Ukraine, ce qui a provoqué l’ire, entre autres, de Paris. 

“Vladimir Poutine a déclaré la négation de l'Ukraine comme pays souverain avec la reconnaissance de deux régions séparatistes de l'est de l'Ukraine”, a estimé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Un sommet des dirigeants des 27 pays de l'UE se tiendra ce jeudi soir à Bruxelles, après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes en Ukraine, a annoncé hier le président du Conseil européen, Charles Michel. 

“Les actions agressives de la fédération de Russie violent le droit international ainsi que l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine. Elles portent également atteinte à l'ordre de sécurité européen. Il est important que nous restions unis et déterminés et que nous définissions ensemble notre approche et nos actions collectives”, a déclaré le responsable européen dans un communiqué.

Le secrétaire général  de l'ONU, Antonio Guterres, a estimé hier que le monde faisait face à un moment de péril, dénonçant à nouveau les violations commises par Moscou à l'égard de Kiev, à l'ouverture d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies : “La décision de la Russie de reconnaître la soi-disant ‘indépendance’ des régions de Donetsk et de Lougansk (...) sont des violations de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine et sont incompatibles avec les principes de la Charte des Nations unies.”

Prenant la parole dans la foulée, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a souligné que l'Ukraine n'était pas une menace pour la Russie. 

“L'Ukraine n'a jamais prévu et ne prévoit aucune opération militaire dans le Donbass”, a-t-il dit. 
 

D. B./ Agences

 

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