Le monde va plus mal que l’année dernière. Le secrétaire général de l’ONU vient de le reconnaître, tout en tirant la sonnette d’alarme sur les menaces qui guettent la planète. Il y a toujours plus de pauvreté, plus de faim, plus de conflits… autant de défis qu’il faudra relever.
La Covid-19, les conflits, la faim, la pauvreté et l’urgence climatique “nous rappellent que notre monde est loin d’être parfait”, a indiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à l’occasion de la Journée des Nations unies, célébrée hier, appelant à “la solidarité”, seule voie possible pour aller de l’avant.
“Nous devons agir ensemble pour relever les grands défis auxquels nous sommes confrontés et progresser dans la réalisation des objectifs de développement durable”, ajoute le chef de l’ONU, et “en bâtissant une gouvernance mondiale plus inclusive”.
M. Guterres appelle également à veiller “à ce que chaque personne, partout dans le monde”, ait accès aux vaccins contre la Covid-19 le plus rapidement possible, “à protéger et à faire respecter” les droits et la dignité de tous, en particulier des personnes les plus pauvres et les plus favorisées, des filles et des femmes, des enfants et des jeunes.
“La pauvreté, les discriminations, la violence et l’exclusion privent des millions de personnes de leurs droits d’accès aux biens et services de première nécessité : santé, sécurité, vaccination, eau potable, alimentation et éducation”, déplore-t-il, insistant à “mettre fin aux conflits qui déchirent notre monde” et à prendre des engagements climatiques “ambitieux pour sauver notre planète”.
Pour le chef de l’ONU, les valeurs qui sous-tendent la Charte des Nations unies depuis 76 ans – la paix, le développement, les droits humains et l’égalité des chances pour tous – “n’ont pas de date d’expiration”.
En septembre dernier, le secrétaire général de l’ONU a déclaré devant l’Assemblée générale que le monde subissait d’énormes pressions, “sur presque tous les fronts”.
“La Covid-19 est un signal d’alarme, et nous continuons à ne pas l’entendre”, avait-il alerté, soulignant que la pandémie de Covid-19 avait démontré “notre incapacité collective à nous rassembler et à prendre ensemble” les décisions indispensables au bien commun, “alors même que nous sommes face à une situation d’urgence” qui menace la vie de toutes et tous sur la planète.
Cette paralysie, avait poursuivi M. Guterres, “ne se limite pas à la Covid-19”, déplorant une crise climatique, une guerre suicidaire contre la nature et l’effondrement de la biodiversité dans un monde qui “agit trop peu et trop tard”.
Selon l’ONU, la Journée des Nations unies représente cette année l’occasion d’amplifier “notre programme commun et de réaffirmer les buts et principes de la Charte des Nations unies qui nous ont guidés au cours des 76 dernières années”.
La Journée des Nations unies, “symbole d’espoir pour l’unité mondiale”, est célébrée le 24 octobre de chaque année, jour de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies en 1945.
R. I./APS