Les États-Unis sont déçus des résultats de ce nouveau round de négociations et considèrent que l’Iran joue pour gagner du temps. Les représentants de l’UE opérant en médiateur entre les deux pays continuent d’espérer la conclusion d’un accord.
Avec la conclusion ce vendredi à Vienne de la 7e session de pourparlers sur le programme nucléaire iranien, la Chine s'attend à ce que l'important consensus trouvé à cette occasion se transforme en accord final le plus vite possible, a déclaré Wang Qun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies et d'autres organisations internationales à Vienne.
Après trois semaines de négociations intenses et grâce aux efforts conjoints de toutes les parties, cette session a permis de dégager un important consensus et de générer de nouveaux documents, jetant une base solide pour faire avancer les prochaines négociations et ramener le Plan d'action global conjoint (PAGC) sur la bonne voie, s'est-il félicité.
“La Chine apprécie grandement l'accord de l'Iran pour aller de l'avant sur la base des négociations précédentes et se félicite de l'important consensus trouvé entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur la surveillance des sites nucléaires concernés”, a poursuivi M. Wang.
Il a souligné que son pays était toujours déterminé à sauvegarder le PAGC, à participer de façon constructive à l'actuelle session de négociations et à s'efforcer d'encourager tout progrès.
Pékin attend le lancement rapide de la 8e session de pourparlers et espère retrouver toutes les parties à Vienne pour transformer cet important consensus en accord final le plus vite possible, a-t-il fait savoir.
Sur la base des expériences des sept précédentes sessions, la Chine a avancé trois propositions pour les prochaines négociations. La première est de s'en tenir fermement à la bonne direction. “Le dialogue et les négociations sont le seul moyen de résoudre le dossier du nucléaire iranien”, a dit M. Wang.
“Il nous faut préserver cette bonne dynamique durement acquise, répondre activement aux inquiétudes légitimes de chacun et trouver un plan rapide acceptable pour tous pour que les États-Unis et l'Iran en reviennent à la mise en œuvre de l'accord.”
La deuxième est de concentrer les efforts sur la négociation du fond du texte. “Prochainement, nous devrions améliorer le document commun, tout en faisant de la levée des sanctions une question prioritaire qui doit être résolue”, a-t-il fait remarquer.
La troisième consiste à maintenir une atmosphère positive lors de ces négociations. “Nous espérons que toutes les parties maintiendront un esprit objectif et rationnel, feront pleinement preuve de patience et chériront l'atmosphère positive durement acquise lors des négociations dans un esprit de coopération pragmatique et dans l'optique de trouver un terrain d'entente.”
La Chine continuera de soutenir fermement les États-Unis et l'Iran pour la reprise des négociations sur la mise en œuvre de l'accord, de participer de façon constructive aux négociations et de travailler avec toutes les parties prenantes pour faire aboutir les négociations au plus vite, a conclu le diplomate chinois.
La 7e session de pourparlers sur le nucléaire iranien, qui a commencé le 29 novembre à Vienne, a réuni les représentants de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et de l'Iran.
Les États unis sont allés jusqu’à menacer de se retirer du processus et de ne plus revenir dans l’accord pour accentuer la pression sur l’Iran pour le pousser à abandonner son programme alors que l’Iran pose le préalable de la levée des sanctions américaines.
Le prochain round aura lieu dans quelques jours, selon un représentant de l’Union européenne qui y perçoit des prémisses d’un accord final proche.
R. I./APS