Dans ce rapport, il est déploré que la majorité des APC ait contribué au financement de cette opération par de faibles montants comparativement aux moyens dont elles disposent.
Dans un rapport présenté à l’APW, l’opération de solidarité du Ramadhan a été passée en revue par des élus, qui ont soulevé des lacunes, voire des dépassements, dans l’élaboration des listes des bénéficiaires de la prime destinée aux familles nécessiteuses. Ce document relève un manque de communication des APC, qui n’ont pas annoncé à temps le début des inscriptions, empêchant des citoyens des zones éloignées de bénéficier de cette prime. S’ajoute à cela, selon ce qui est noté, la non-activation des annexes communales pour recevoir les dossiers des citoyens concernés, provoquant une grande tension sur les sièges des communes.
Le plus déplorable, toujours selon ce qui a été rapporté, est que certains nécessiteux ont été injustement exclus par des APC qui se sont limitées à accepter les dossiers des chefs de famille (le père ou la mère), privant des ayants droit de cette prime. À la triche de certains citoyens, dénoncée dans ce rapport, qui ont fini par être éliminés, les mêmes APC ont, au passage, été épinglées sur l’enquête sociale qu’elles n’ont pas accomplie selon ce qui est stipulé dans l’instruction ministérielle 3 datée du 20 octobre 2019. Toutefois, et après l’étude des recours et les délibérations au niveau des instances communales, le nombre des inscrits a atteint 41 498, dépassant le chiffre de 32 598, enregistré en 2021.
La hausse de ce nombre est justifiée par la régression du niveau de vie des citoyens suite à la crise sanitaire de la pandémie du coronavirus. Sur un autre plan, les rédacteurs dudit rapport se sont interrogés dans leur remarques sur la procédure des recours en l’absence, selon ce qu’ils ont soulevé, d’une cartographie de wilaya des démunis. Le financement de cette opération a été couvert par un montant estimé à 55 836 224 DA, prélevé sur les budgets communaux. Pour sa part, le budget de wilaya a contribué par une enveloppe financière dont le montant est estimé à 63 992 250 DA, alors que le fonds de solidarité et d’assurance des collectivités locales a participé à hauteur de 259 900 000 DA.
Le secteur des assurances est l’autre organisme qui a contribué à cette opération en contribuant à son financement par le montant de 31 000 000 DA. Par ailleurs, l’entreprise portuaire de Djen Djen a pris en charge le paiement de la prime de solidarité au profit de 149 familles. Le rapport présenté à l’APW note que cette opération a été couverte à 100% à l’échelle des 28 communes de la wilaya. La direction de la solidarité et de l’action sociale annonce, pour sa part, que le début des versements de cette prime a été entamé le 20 mars pour s’achever avant le 31 du même mois, soit avant le début du Ramadhan. Dans ce rapport, il est déploré que la majorité des APC ait contribué au financement de cette opération par de faibles montants comparativement aux moyens dont elles disposent.
En dernier lieu, il est relevé l’absence d’un comité de wilaya de solidarité, conduisant “à un défaut de contrôle de cette opération dans toutes ses étapes”. Par ailleurs, 16 demandes d’ouverture des restaurants de la “Rahma” ont été présentées, alors que ce nombre était de 18 lors du mois de Ramadhan passé. La DASS espère que ce nombre soit revu à la hausse pour atteindre une trentaine de restaurants. En 2021, 27 000 repas chauds ont été servis dans ces restaurants, y compris à des familles démunies.
Amor Z.