L’Algérie profonde INFRASTRUCTURES HÔTELIÈRES À SOUK AHRAS

Un déficit en lits handicapant

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A. ALLIA Publié 18 Février 2022 à 16:49

Il n’existe, à ce jour, pas d’hôtels susceptibles d’attirer le touriste à Souk Ahras. © Archives Liberté
Il n’existe, à ce jour, pas d’hôtels susceptibles d’attirer le touriste à Souk Ahras. © Archives Liberté

La wilaya de Souk Ahras ne dispose que de 246 lits à ce jour. Ce qui ne permet pas, entre autres, de mettre en œuvre les programmes et les mesures de promotion et de développement des activités de tourisme, d’artisanat et de thermalisme et d’en évaluer les résultats éventuels.

Bien qu’abondamment dotée de sites naturels de toute beauté et de vestiges archéologiques, qui pourraient en faire une destination de premier choix, la wilaya de Souk Ahras n’arrive toujours pas à s’inscrire dans l’une ou l’autre des dynamiques du schéma directeur de l’aménagement du tourisme.

La raison, ou l’une des raisons, qui explique ce retard est qu’il n’existe, à ce jour, pas d’hôtels susceptibles d’attirer le touriste, qu’il soit d’affaires ou de villégiature, sinon quelques petits établissements non classés, dont la capacité reste d’ailleurs très insuffisante pour une wilaya qui aspire à un grand destin.

Les responsables locaux, walis en tête, conscients de la gêne que cause ce déficit, ont certes tenté de booster le secteur, depuis le début des années 2000, en vain, et l’on constate que la wilaya de Souk Ahras ne dispose que de 246 lits, à ce jour.

Ce qui empêche la direction locale du tourisme, par exemple, de mettre en œuvre les programmes et les mesures de promotion et de développement des activités de tourisme, d’artisanat et de thermalisme et d’en évaluer les résultats éventuels. 

Le domaine de la restauration de luxe ne connaît pas un meilleur sort, non plus, puisque là aussi les promoteurs ne se bousculent pas au portillon. On ne décompte guère plus que deux ou trois restaurants dignes de ce nom à travers toute la ville côtière.

Force est de reconnaître qu’on ne se lance pas facilement dans le commerce de la gastronomie, dans un environnement qui foisonne de gargotes, de fast-foods et de pizzerias.

Évoquant les multiples manifestations économiques, culturelles et artistiques qui ont été programmées, avant d’être finalement annulées par manque d’infrastructures d’accueil, malgré les mesures très encourageantes qui ont été prises pour justement attirer les investisseurs dans ce créneau, la directrice du tourisme et de l’artisanat de la wilaya de Souk-Ahras a indiqué récemment que les choses s’améliorent toutefois après une longue période d’hibernation.

Cette responsable a affirmé qu’un grand nombre de projets hôteliers sont en cours de réalisation dans plusieurs communes de la wilaya de Souk Ahras afin de porter la capacité d’accueil, de 246 lits actuellement, à 491 lits.

“Les travaux de réhabilitation de la station thermale de Hammam Ouled Zayed, dans la commune frontalière d’Ouled Idriss, qui offrira 50 lits, sont sur le point d’être achevés”, a assuré Mme Moumen, en signalant que deux hôtels de 60 et 50 lits sont en chantier à Sédrata.

Et d’ajouter que deux autres projets d’hôtels de 30 lits chacun à Oued Keberit et d’un hôtel de 40 lits à Mechroha sont en cours de réalisation. La directrice se félicite de la cadence qui est imprimée aux travaux et prévoit la réception de ces multiples projets dans un avenir proche.

“La mise en service de ces projets permettra d’augmenter la capacité d’hébergement dans cette wilaya frontalière et contribuera à l’élimination du déficit enregistré tout en permettant la création de nouveaux postes d’emploi”, fera-t-elle noter.

Avant de conclure, Mme Moumen a rappelé qu’au cours de l’année 2018 un hôtel trois étoiles d’une capacité de 80 lits et comprenant une salle de conférences, une piscine et un parking, le tout réalisé conformément aux normes de qualité définies dans le plan de développement du tourisme à l’horizon 2030, a été mis en service.
 

A. ALLIA

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