Avant le mois sacré, c’est le lait subventionné, plus connu sous la dénomination lait normal, qui était introuvable ou vendu en concomitance avec un sachet de lait de vache, cependant depuis le début du mois de Ramadhan, les deux laits se font rares, comme chaque année.
En effet, se procurer un sachet de lait relève du parcours du combattant car il faut soit se lever très tôt, soit connaître le marchand ou le propriétaire de la supérette pour vous vendre un ou deux sachets. Une situation de plus en plus inquiétante du côté des Hauts-Plateaux, où les responsables de la laiterie Tell de Mezloug, à quelques kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sétif, soutiennent mordicus que la production n’a pas baissé d’un litre depuis plusieurs années.
Pour l’huile de table, le problème persiste aussi et les consommateurs, qui ne savent à quel saint se vouer, ont du mal à se procurer un bidon d’huile. Cela se passe au moment où des centaines de commerces spécialisés dans la vente de confiseries et pâtisseries orientales (zlabia) poussent tels des champignons.
Les consommateurs s’interrogent : où ces marchands saisonniers se procurent-ils toutes ces quantités d’huile de table au moment où ce produit alimentaire de première nécessité subventionné est absent des étals des commerces ? “Je n’arrive pas à comprendre comment ces commerçants de zlabia peuvent se procurer d’importantes quantités de semoule et d’huile de table qui sont pratiquement introuvables sur le marché. Les éléments de la direction du commerce doivent redoubler d’efforts pour traquer certains indélicats commerçants”, nous dira Salim, un sexagénaire.
Il est à noter que cela fait plusieurs semaines, les points de vente et les supérettes de la filiale céréales des Hauts-Plateaux relevant du groupe agro-industries Agrodiv sont chaque jour pris d’assaut.
Des centaines de consommateurs font la chaîne pour acheter de la semoule. Une situation qui perdure et qui inquiète davantage les responsables de la filiale dont les responsables ont plusieurs fois affirmé que la production est toujours la même.
“Estimée à 5 200 q/j (115 000 q/mois), la quantité produite par nos minoteries disparaissait des étals quelques minutes après sa livraison. C’est anormal car il n’y a aucune défaillance en matière de production”, nous dira Faouzi Benkari, directeur commercial de la filiale Agrodiv de Sétif.
Il est à noter aussi que la semoule produite par des privés est quasiment introuvable à Sétif, et s’il arrive qu’on tombe sur un sac de 10 kg de semoule produite par un privé, il ne faut pas s’attendre à le payer à 400 DA.
Pour les fruits, les légumes et les viandes, les prix se sont envolés au point où les ménages estiment que jamais la mercuriale ne s’est autant affolée durant le mois de Ramadhan ni durant les autres mois et saisons.
La courgette est cédée entre 180 et 220 DA/kg, la pomme de terre entre 100 et 140 DA/kg, le concombre à 160 DA/kg, la tomate à pas moins de 90 DA/kg, la laitue à 120 DA/kg, la banane à 500 DA/kg, la pomme entre 300 et 700 DA, la fraise entre 400 et 500 DA. Le prix du poulet s’est quant à lui envolé pour atteindre près de 400 DA/kg. Des connaisseurs voient que la baisse n’est pas pour bientôt !
FAOUZI SENOUSSAOUI
Saisie de produits de contrebande
■ Les services des douanes algériennes à Sétif ont réussi à déjouer une tentative d’introduction en contrebande de quantités importantes de cigarettes d’origine étrangère et d’autres marchandises prohibées. En effet, les éléments de la brigade polyvalente d’Aïn Oulmène (une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif) ont, lors d’un barrage de contrôle dressé vers 4h50, pu déjouer une tentative d’introduction en contrebande de diverses marchandises d’origine étrangère.
Pas moins de 48 500 paquets de cigarettes de divers types, 648 000 comprimés de médicament anti-allergique et 22 422 unités diverses de médicaments à usage vétérinaire dissimulés dans des sacs de gypse (plâtre) ont ainsi été saisis dans le camion intercepté.
F. S.