L’Algérie profonde Pour remédier à la situation de son secteur à Tamanrasset

Mme Boudjemâa annonce la création d’un nouveau CET

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Rabah KARECHE Publié 15 Avril 2021 à 00:29

Enfouissement technique, un problème national. © D. R.
Enfouissement technique, un problème national. © D. R.

Au cours de s avisite à Tamanrasset, les 13 et 14 avril, la ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemâa, a été encore une fois interpellée sur la situation des plus alarmantes relative à la gestion des déchets dans la wilaya.

Une véritable catastrophe écologique que la ministre tentait de justifier par la saturation de l’actuel centre d’enfouissement technique (CET) et par la défaillance constatée dans son fonctionnement. “Ce problème est national. La création des CET était initialement destinée aux déchets ultimes.

Les autres déchets devaient être traités, triés, puis recyclés à des fins industrielles, permettant de trouver des débouchés ayant une valeur économique. Ce n’est pas le cas. Ce qui fait que les casiers sont saturés et ne répondent plus aux besoins de la région”, explique Dalila Boudjemâa.

Pour remédier à ce problème, elle a fait part de l’inscription d’une opération pour laquelle une enveloppe de 400 millions de dinars a été dégagée dans le cadre du fonds national de l’environnement et du littoral. L’opération consiste en la réalisation d’un nouveau CET qui sera doté de plusieurs casiers et alvéoles spécialement aménagés, d’un centre de tri et d’une unité de collecte et de traitement des lixiviats.

Le projet en question, soutient la ministre de l’Environnement, sera géré d’une manière optimale, suivant des standards internationaux. Autour de cette nouvelle infrastructure environnementale, ajoute la ministre, plusieurs opportunités d’emploi seront ainsi offertes à travers la création de petites et moyennes entreprises devant se lancer dans la collecte, le traitement, le tri et le recyclage des déchets.

Pour ce qui est de l’actuel CET, la ministère de l’Environnement a décidé de l’exploiter dans la production du biogaz via la méthanisation des déchets organiques contenus dans ses entrailles. Des instructions, rappelle Dalila Boudjemâa, ont été données pour accélérer ce projet et étudier la possibilité de conclure des conventions cadres avec des universités ayant réalisé avec succès des recherches dans ce domaine, dont celle de Batna où l’on a réussi, selon ses dires, l’expérience de préparer du café avec du biogaz.

La gestion du CET se fera désormais en coordination avec l’agence nationale des déchets qui a été “sommée” d’ouvrir une annexe à Tamanrasset pour suivre de près l’évolution de la situation et pour assister surtout à la mise en place d’une gestion intégrée des déchets dans cette collectivité envahie par toutes sortes d’ordures.L’annexe aura également pour mission de promouvoir l’investissement dans la gestion, la valorisation et le recyclage des déchets à Tamanrasset.

Accompagnée de son collègue des Ressources en eau, Dalila Boudjemâa est revenue sur le projet de création des microclimats autour des stations de pompage installées dans le cadre du projet de transfert d’eau In Salah-Tamanrasset. Des oasis artificielles seront ainsi créées dans le but, dit-elle, de redonner vie à ces régions sahariennes. 
 

RABAH KARÈCHE

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