L’Algérie profonde CONSÉQUENCES DE LA GRÈVE DES BOULANGERS DEPUIS PLUS D’UNE SEMAINE

Les villageois de Bouzeguène alimentés à partir de Béjaïa

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NATH OUKACI Kamel Publié 31 Janvier 2022 à 16:57

© D. R.
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La grève illimitée à laquelle a fait appel l’Association des artisans boulangers de la wilaya de Tizi Ouzou, avec la fermeture quasi totale des boulangeries, a fini, après deux jours seulement de crise, par être presque surmontée et totalement ignorée par les villageois de Bouzeguène, grâce à la contribution des boulangers de la wilaya de Béjaïa. 

En effet, de nombreux citoyens, commerçants et restaurateurs de Bouzeguène ont vite fait de trouver l’astuce de s’approvisionner à partir des proches localités de la wilaya de Béjaïa. Ainsi la majorité, pour ne pas dire la totalité des restaurateurs, gargotiers, ont ouvert leurs portes et travaillent le plus normalement du monde. 

Tôt le matin, de nombreux citoyens, chefs de famille et autres commerçants rallient, en moins de 45 minutes, les villes de Sidi Aïch, Chemini, Ighzer Amokrane et Chellata, pour faire leurs emplettes en pain et autres produits alimentaires.

Le pain arrive tout frais et quasiment croquant chez certains revendeurs et vendu à 10 DA la baguette pour certains, et à 15 DA pour d’autres. Les citoyens qui s’approvisionnent à Béjaïa achètent de grosses quantités pour le congeler pour la semaine. 

Même les livreurs de pain pour les cantines scolaires, collèges et lycées, en accord avec les chefs d’établissement, sont prêts à adopter la même stratégie pour éviter de léser les cantines par des livraisons deux fois par semaine.

Fort heureusement, la prolongation des vacances scolaires pour cause de Covid-19 a soulagé quelque peu les établissements scolaires, pendant cette grève des boulangers. Cette démarche “gagnant-gagnant” a fini par satisfaire les deux parties, revendeurs et acheteurs. 

“Je suis satisfait de trouver du bon pain frais, le matin, chez le commerçant, et je consens à payer, en ces jours de crise, une majoration pour le revendeur en raison de son déplacement vers les villes de Béjaïa”, admet un père de famille. 
 

KAMEL NATH OUKACI

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