Les retards pris dans la réalisation de certains projets de développement à Tizi Ouzou sont souvent liés aux nombreuses oppositions des propriétaires terriens, où une grande partie du foncier relève du domaine privé.
Bloqués depuis 2018 en raison de plusieurs oppositions, les travaux de la nouvelle chaîne d’adduction devant desservir la région de Mâatkas, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, viennent d’être relancés, a-t-on appris auprès du président de l’APC, Lyès Laguel. Selon les explications du maire, le coût de ce projet est de 45 milliards de centimes. D’une consistance de 8 km, cette chaîne devrait alimenter en eau potable de nombreux villages de la région à partir des forages d’Assif Tajdiwt. Lancé en 2018, pour un délai initial de 24 mois, ce projet destiné à atténuer le calvaire des habitants de cette région en matière d’alimentation en eau potable a souffert d’un long blocage.
“Les oppositions au passage de la conduite ainsi qu’à la réalisation des 4 châteaux d’eau, d’une capacité globale de 1400 m3, ont, hélas, bloqué ce projet vital, pendant deux années consécutives”, a déploré M. Laguel, qui se réjouit à présent de voir les travaux reprendre après la levée des oppositions. Une longue bataille a été, en effet, menée par les autorités communales pour ramener les opposants à de meilleurs sentiments et lever, ainsi, les oppositions des propriétaires terriens qui ont bloqué la réalisation des travaux.
“À présent que le projet est relancé, nous demandons aux services concernés de l’hydraulique et de l’Algérienne des eaux (ADE), ainsi qu’aux entreprises engagées de mettre les bouchées doubles pour respecter les délais impartis”, a lancé le maire de Mâatkas. La nouvelle de la relance des travaux de cette chaîne n’a pas manqué de soulager la population de la daïra qui, comme chaque année, appréhende l’arrivée de la saison estivale, tant le stress hydrique y sévit déjà, même en période hivernale.
Actuellement, dans cette commune de 54 villages et hameaux, l’eau n’arrive dans les robinets qu’une fois toutes les deux semaines. En été, la situation se complique davantage, car l’eau est partout indisponible. Les citoyens protestent et descendent chaque été dans la rue pour réclamer des solutions à cette crise permanente d’eau potable. “Dans notre village, la crise de l’eau est devenue habituelle. Nous avons écrit, réclamé et revendiqué, mais la situation reste inchangée. Notre unique alternative reste l’achat de citerne à 3000 DA.
C’est simple pour comprendre la situation, il suffit d’observer le nombre de camions et de tracteurs-citernes qui passent quotidiennement même en hiver”, a déploré, à ce titre, M. Guerdad, un citoyen du village d’Aït Zaïm, relevant de la commune de Mâatkas. À noter, toutefois, que même si ce projet vient à présent d’être relancé, la population doit encore continuer à prendre son mal en patience en attendant l’achèvement des travaux.
Hocine T.