■ Les employés de l’Entreprise Est équipements professionnels (Estep) de Annaba observent depuis une semaine un mouvement de protestation pour exiger non seulement les salaires qui leur sont dus depuis le mois de juin 2021, mais aussi pour que les autorités se penchent sur le devenir de leur outil de travail.
Les représentants de cette entreprise spécialisée dans le montage et la commercialisation et le montage des produits électroménagers de boulangerie, de restauration et de cafeteria, indiquent que leur site fait face à une grave crise financière, en dépit de l’important carnet de commandes fermes de matériel que l’Estep détient actuellement auprès de la DGSN et des filiales de Sonatrach, pour ne citer que ces deux clients.
Raison pour laquelle, les participants au sit-in appellent le ministère de l’Industrie à réagir en diligentant une enquête pour délimiter les responsabilités et mettre un terme à cette situation de quasi faillite, qui pousse au chômage les 81 employés des deux unités de Annaba et Tébessa.
“Nous n’acceptons pas d’assister sans rien faire à la mort programmée de notre entreprise qui est l’une des plus performantes et des plus sûres du secteur. Nous disposons du savoir-faire et de l’expérience nécessaires pour en faire un fleuron dans le domaine du montage d’équipements, mais on veut nous en empêcher par tous les moyens, à commencer par le gel des financements des crédits à l’importation”, proteste l’un des manifestants en signalant l’incapacité de la direction locale de régler ce problème à son seul niveau.
Et de rappeler que la situation de l’Estep a commencé à péricliter avec l’avènement du Hirak et la survenue de la pandémie de Covid-19, lorsque les commandes d’équipements en kits depuis l’étranger ont été gelées.
A. ALLIA