Deux longues années après le passage des commissions dépêchées par les autorités afin d’examiner leurs conditions d’habitation, les résidents du lotissement social dit Maroko, à la sortie de la ville de Tizi Ghennif, ne voient toujours rien se profiler à l’horizon. “Cela fait plus de deux ans que des commissions sont venues dans notre quartier. Elles ont dressé des constats sur nombre de carences, tels par exemple l’éclairage public, le réseau d’assainissement, les câbles électriques survolant des lots de terrain et des habitations, les aménagements divers... Mais, depuis, il n’y a rien de concret.
Ce ne sont que de fausses promesses et des paroles en l’air”, se désole Rafik, un résident du lotissement et en même temps membre du collectif des habitants du quartier. “En 2019, le directeur de l’agence foncière de Boghni a été instruit, lors de nos rencontres avec le chef de daïra et le P/APC, d’établir un rapport détaillé concernant notamment les limites juridiques du lotissement, ainsi que sa superficie en vue de faire ressortir le nombre de lots attribués, la liste des acquéreurs, le nombre de lots non attribués et établir la liste des bénéficiaires ayant un acte de propriété, en vain”, rappelle notre interlocuteur, qui regrette que la situation n’ait pas évolué d’un iota.
Saisissant l’installation du nouvel exécutif communal, les membres de ce collectif ont adressé des requêtes au wali de Tizi Ouzou, au chef de daïra et au maire. “Dans cette correspondance, nous avons soulevé une kyrielle de problèmes, dont le problème de l’éclairage public, des lignes électriques survolant des maisons et des lots non encore bâtis et les aménagements nécessaires pour un meilleur cadre de vie dans le quartier. Nous souhaitons que cette nouvelle équipe à l’APC prenne nos problèmes au sérieux car leurs prédécesseurs y ont failli”, a signalé le même interlocuteur, annonçant qu’une pétition signée par plus de 160 résidents a accompagné cette missive. “Le manque d’éclairage public nous pénalise beaucoup. Nos enfants sont en danger en allant à l’école et risquent d’être attaqués par des chiens errants alors que nous avons déjà subi certaines agressions à cause de l’obscurité absolue.
Nous espérons que notre dernier appel tombe dans une oreille attentive qui puisse régler ces problèmes que nous vivons depuis la création de ce lotissement au début des 1990”, explique, pour sa part, Hocine, un autre résident. À signaler que leurs voisins de la cité Adila, l’ex-village agricole, ont signé la même pétition pour réclamer l’éclairage public pour leur quartier. Cela étant, les signataires de la pétition ont insisté aussi sur le remplacement des fils électriques par le câble torsadé, plus sécurisé, évitant les chutes de tension. “Souvent, lorsque les fils électriques se touchent, des coupures surviennent sur le réseau. Par contre, les cinq fils en un seul câble dit torsadé est plus sécurisant pour toutes les installations électriques”, conclut Rafik.
O. Ghilès