Pas moins de mille demandes de logements sont en attente de réponse dans la commune de Frikat, qui a bénéficié de peu de programmes en presque trois décennies.
Érigée au statut de commune en 1985, la commune de Frikat (daïra de Draâ El-Mizan, au sud-ouest de Tizi Ouzou) enregistre un manque criant en matière de logements. Depuis sa création, elle n’a bénéficié que de deux cents logements sociaux, alors que cent autres viennent juste d’être relancés, et ce, après avoir connu un retard de plus de dix ans.
Un retard dû à plusieurs raisons, dont les lenteurs administratives ayant procédé leur lancement, car, a affirmé une source à l’APC, les entreprises retenues pour la prise en charge de la réalisation de ces logements n’ont pas respecté les cahiers des charges et n’ont pas mobilisé les moyens nécessaires pour sa concrétisation depuis 2012. Puis, ce sont les lenteurs bureaucratiques pour résilier les contrats à ces entreprises défaillantes qui ont retardé le projet, explique la même source.
À rappeler qu’en 2016 le wali de Tizi Ouzou de l’époque, en visite dans la localité, avait piqué une colère en apprenant que ce projet avait été lancé en 2008 et que le taux d’avancement n’était que d’environ 30% pour certains blocs. “C’est un projet qui a beaucoup traîné. Nous avons constaté que le taux d’avancement a finalement atteint les 60%.
Nos concitoyens les attendent avec beaucoup de patience”, a confié Farid Haniche, P/APC de Frikat, tout en affirmant qu’un autre projet de cent logements sociaux vient d’être lancé sur le même site abritant le premier projet.
“C’est un ancien programme bloqué suite à une opposition. Celle-ci a été enfin réglée par voie judiciaire ayant permis à l’APC d’avoir gain de cause. Le projet est donc enfin lancé. C’est une autre bouffée d’oxygène pour notre commune qui souffre énormément du manque de logements”, a encore confié Farid Haniche.
Il y a lieu de signaler que pas moins de mille demandes de logements attendent satisfaction dans cette municipalité de Frikat.
“Nous souhaitons que les services du logement nous accordent d’autres projets pour atténuer un tant soit peu cette forte pression. Avec ce que nous avons comme logements, nous ne pourrons satisfaire qu’un cinquième du nombre de demandes”, a estimé le P/APC de Frikat, tout en signalant que l’APC enregistre aussi plus de cinq cents demandes pour la formule de l’habitat rural.
Il a, en outre, indiqué que le nombre de décisions accordées à l’APC est dérisoire. “Nous comptons beaucoup sur la relance de cette formule qui séduit beaucoup nos concitoyens”, espère notre interlocuteur, non sans omettre de souligner que “depuis 2005 notre commune est souvent classée première à Tizi Ouzou pour avoir consommé toutes les aides à l’habitat rural qui lui ont été accordées”.
O. Ghilès