Attendu depuis plusieurs années, le plan de circulation du chef-lieu communal de Bouzeguène, situé à l’extrême est de Tizi Ouzou, vient enfin d’être élaboré par une commission composée d’élus locaux, des représentants des travaux publics, de l’hydraulique, de l’urbanisme, des représentants des auto-écoles et de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Le plan en question a suscité beaucoup de débats et de nombreuses propositions ont été posées sur la table, tant la ville présente des caractéristiques particulières en matière d’urbanisme et de circulation automobile.
La ville, qui souffre d’une affreuse désorganisation, compte, en effet, une toile d’araignée de ruelles étroites avec des constructions sans respect des normes d’urbanisme. Bouzeguène compte également un important parc routier qui converge vers l’unique rue principale, baptisée avenue Colonel-Mohand-Oulhadj, qui, par endroits, est devenue un “enfer” avec des bouchons interminables, notamment aux alentours des arrêts de fourgons, la station-service du centre-ville et les “Quatre-chemins”.
Ce problème avait maintes fois suscité le débat, mais souvent les élus qui se sont succédé à l’APC ont mis ce problème au second plan, voire aux oubliettes. Le nouveau maire de Bouzeguène, Bessaha Mourad, en collaboration avec son équipe, a décidé de parer au plus pressé et de mettre ce problème de flux inextricable de véhicules au centre-ville au centre des préoccupations de l’exécutif communal. Avec ses 30 000 habitants pour la seule commune de Bouzeguène et plus 50 000 pour l’ensemble de la daïra, le chef-lieu devient quotidiennement l’épicentre où converge toute la population, en raison de la concentration de tous les services administratifs publics et commerciaux.
Par ailleurs, la population n’a jamais cessé de décrier les embouteillages récurrents, le manque d’espace de stationnement et l’anarchie qui y prévaut. Même les services de police peinent à mettre de l’ordre sur les lieux. Selon quelques membres de la commission, les travaux qui ont caractérisé l’élaboration de ce premier plan de circulation, suivis d’une sortie sur le terrain, ont préconisé les voies et moyens d’organiser le stationnement, de libérer davantage d’espace au niveau de la rue principale et des croisements de routes.
L’objectif est de réduire les double-sens qui créent souvent le ralentissement du trafic et de délocaliser les stations de fourgons et de taxis, ainsi que les arrêts de bus vers l’extérieur. À travers ce nouveau plan de circulation qui sera adopté tout prochainement, les autorités locales comptent mettre fin à la transgression de la loi, à l’incivisme, à la désorganisation et à l’anarchie qui règnent en maître dans ce centre urbain.
KAMEL NATH OUKACI