Alors que les opérations de ramassage des déchets ménagers sont rentrées dans leur troisième jour et se poursuivent un peu partout dans les communes de la wilaya d’Oran, à l’exemple d’Es-Sénia (Sidi Chahmi, El-Kerma, espace des showrooms), Arzew (Hay Sanaouber) ou Bir El-Djir (Sidi El-Bachir, Hay El-Yasmine), le centre-ville d’Oran se retrouve, paradoxalement, envahi par les ordures. Un paradoxe inquiétant qui replonge ses rues et ruelles dans l’inextricable problème de collecte des déchets qui commencent à s’accumuler dans les coins de Ho-Chi Minh ou Nancy pour ne citer que ces deux artères.
Après avoir vécu une fin d’été et presque cinq mois noyés dans les ordures, les Oranais ont pensé que la situation avait été assainie avec les opérateurs privés de collecte des ordures particulièrement suite aux opérations de ramassage qui ont débarrassé le centre-ville de ses points noirs. Un dossier sensible qui avait fait réagir le wali d’Oran lors d’une rencontre avec des élus locaux. Saïd Sayoud, en évoquant la mauvaise gestion méthodique de certaines communes, avait nommément accusé l’Assemblée populaire sortante d’Oran d’avoir laissé plusieurs bombes à retardement, dont ce problème.
“Nous savons tous ce qui s’est passé en janvier et février”, indiquait-il en référence à la grève des poubelles, affirmant que cette crise a été surmontée. Cette déclaration faite le 6 mars dernier dénote pourtant avec le retour de ces amas d’ordures ménagers dans les rues du centre-ville d’Oran.
SAID OUSSAD