Aux heures de pointe et pendant les journées du marché bihebdomadaire, lundi et jeudi, la ville devient tout simplement inaccessible par véhicule. Pis encore, lorsqu’un camion de gros tonnage traverse le chef-lieu.
Le chef-lieu communal de Souk El-Tenine, dans la daïra de Mâatkas, est, depuis plusieurs années déjà, en proie à une constante dégradation qui ne cesse de mettre à rude épreuve les nerfs des habitants, qui semblent avoir de plus en plus de mal à supporter la grande anarchie, la saturation permanente du trafic routier, l’insalubrité et l’insécurité qui font désormais partie de leur lot quotidien.
En face et depuis 2007, les élus locaux répondent à coups de promesses multiples pour faire revenir l’ordre, de prendre des mesures pour fluidifier la circulation, d’endiguer l’insécurité et l’anarchie et d’embellir le chef-lieu dans le cadre d’un projet d’amélioration urbaine.
Sur le terrain, hélas, la situation n’a connu, depuis, aucune évolution. Hormis les trottoirs réalisés partiellement, l’éclairage public refait mais qui n’a pas fait long feu et n’a pas tenu longtemps en état de fonction, et les quelques arbustes plantés ici et là, tous les autres projets promis n’ont pas connu de concrétisation.
L’absence de drainage des eaux pluviales fait qu’à la moindre averse la ville est inondée. En l’absence d’un plan de circulation, et avec la multiplication des stations de fourgons improvisées au centre-ville, où souvent les transporteurs occupent même la chaussée, la circulation est devenue quasi impossible.
Le squat des trottoirs par des marchands qui n’hésitent pas à étaler leurs marchandises sur le trottoir et parfois même sur la chaussée ne fait que compliquer davantage cette situation déjà peu reluisante. Aux heures de pointe et pendant les journées du marché bihebdomadaire, lundi et jeudi, la ville devient tout simplement inaccessible par véhicule.
Pis encore, lorsqu’un camion de gros tonnage traverse ce chef-lieu. Outre ces désagréments quotidiens qui agacent les habitants, le chef-lieu de Souk El-Tenine est également en proie à une insécurité qui inquiète de plus en plus habitants et commerçants, qui ne peuvent plus abandonner leurs locaux de nuit par crainte des cambriolages devenus fréquents.
À Souk El-Tenine, les habitants disent ne plus savoir à quel saint se vouer pour rétablir l’ordre et assurer un minimum de cadre de vie dans leur chef-lieu.
“Le cadre de vie dans notre chef-lieu ne cesse de se dégrader. La circulation est toujours lente, les incivilités sont toujours de mise, l’absence des services de sécurité accentue cette situation. Les commerçants imposent leur dictat, l’insalubrité est au galop… Nous demandons au nouvel exécutif d’intervenir pour redresser la barre”, a déploré Mohamed, un habitant du chef-lieu.
À signaler qu’un projet de restructuration de la ville a été annoncé en grande pompe depuis plusieurs années, mais sa concrétisation est renvoyée aux calendes grecques.
Hocine TAÏB