L’Algérie profonde ELLES ONT ATTEINT 3,6 MILLIARDS DE DINARS

La Seor veut recouvrer ses créances

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Arezki M. Publié 19 Mars 2022 à 15:21

La Seor déplore le phénomène des branchements illicites en particulier dans les bidonvilles et la périphérique de la ville. © D. R.
La Seor déplore le phénomène des branchements illicites en particulier dans les bidonvilles et la périphérique de la ville. © D. R.

Les créances détenues auprès de ces mauvais payeurs concernent des factures impayées de l’exercice 2020 et 2021. Chaque abonné concerné à deux factures non payées et plus.

La Société de l’eau et de l’assainissement de la wilaya d’Oran (Seor) lance une vaste opération pour la récupération de ses créances cumulées auprès des abonnés ordinaires qui viennent d’atteindre les 3,6 milliards de dinars.

Une situation qui affecte la trésorerie de la société et freine la concrétisation des projets d’investissement et les travaux de maintenance des réseaux AEP et assainissement. 

Le DG adjoint de la société, Khoudja Houari, précise que les créances cumulées auprès des abonnés ordinaires ont considérablement progressé, ces deux dernières années, en raison de la suspension des coupures pour factures impayées durant la Covid-19.

“La Seor avait gelé exceptionnellement toutes les procédures de coupures d’eau à l’encontre des abonnés domestiques durant la crise sanitaire. Ce gel des coupures a apparemment incité certains abonnés à ne pas s’acquitter de leurs créances. Les difficultés financières causées par cette situation affectent les équilibres financiers de la société ce qui nous contraint à relancer les procédures de coupures d’approvisionnement de l’eau pour le recouvrement de nos créances”, explique-t-il.

Les créances détenues auprès de ces mauvais payeurs concernent des factures impayées de l’exercice 2020 et 2021. Chaque abonné concerné a deux factures non payées et plus.

La société invite ainsi les abonnés à s’acquitter de leurs créances, à travers les différents modes et formules de paiement qui peuvent être négociés et arrêtés en fonction du nombre de factures, du montant des créances et de leur niveau de solvabilité.

Le DG adjoint de la Seor a déploré, par ailleurs, la progression du phénomène des branchements illicites à travers la wilaya et en particulier dans les bidonvilles et les quartiers périphériques de la ville.

“Le taux de perte physique de l’eau à Oran est de seulement 10%, mais à cause des piquages sur le réseau d’approvisionnement en eau les pertes augmentent pour atteindre les 25%”, souligne notre interlocuteur.

Les services techniques de la Seor estiment que le volume de l’eau englouti par les branchements illicites avoisine les 12 milliards de mètres cubes par an, ce qui est énorme dans une wilaya qui souffre, depuis plusieurs décennies, du stress hydrique et dont les besoins en eau progressent d’année en année.

Les agents de cette société repèrent constamment des branchements illicites au réseau d’alimentation en eau potable près des bidonvilles qui ceinturent la deuxième ville du pays.

Plusieurs points noirs ont été recensés par les services techniques de la SROR notamment à Haï Bouamama, Douar Bouakel, El-Barki et les Planteurs.

Les raccordements illicites sont souvent repérés durant les opérations de maintenance du réseau. Ils sont détectés au fur et à mesure de l’avancement des travaux de maintenance. Ces raccordements illicites seraient l’une des premières causes de la détérioration du réseau de distribution publique de l’eau à Oran. 

 

Arezki M.


 

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