La vallée est durement affectée par la sécheresse et le stress hydrique qui pèse particulièrement sur le secteur agricole.
La nappe phréatique, qui a connu un rabattement sans précédent consécutif à un long cycle de sécheresse, s’est passablement renflouée à la faveur des apports pluviaux de ces derniers mois. Tel est le constat de nombreux agriculteurs gérant des exploitations dans les plaines de la vallée de la Soummam.
“Après avoir frisé le tarissement, au plus fort de la canicule de l’été 2021, le niveau de mon puits est remonté de plus de deux mètres. Si les pluies venaient à tomber copieusement au cours des deux prochains mois, on sera à coup sûr à l’abri de la pénurie pour toute l’année”, souligne un maraîcher du village d’Akhenak, dans la commune de Seddouk.
Un fellah de la région d’Ouzellaguen, cultivant un lopin de terre à proximité de l’oued Soummam, se dit, lui aussi, agréablement surpris par les apports d’eau enregistrés par la nappe phréatique.
“Alors que la saison des pluies est loin d’être terminée, nous pouvons avancer que les réserves de nos ouvrages hydrauliques sont suffisantes pour couvrir les besoins en eau de nos périmètres irrigués durant la prochaine saison estivale. La situation s’annonce d’ores et déjà meilleure que l’année passée, durant laquelle beaucoup de puits se sont asséchés”, indique-t-il.
Scrutant en permanence le ciel, en quête d’une perturbation porteuse d’espoir, un céréaliculteur d’Akbou se dit confiant quant à l’issue de la présente saison agricole.
“Chaque goutte de pluie est une bénédiction. Chaque épisode pluvieux est du pain béni. Les récentes précipitations de ce début de printemps nous permettent d’entrevoir des rendements à la hauteur de nos attentes, surtout que nos cultures ne bénéficient pas d’une irrigation d’appoint”, affirme-t-il avec une pointe d’optimisme.
Un autre fellah du village d’Allaghan, dans la commune de Tazmalt, signale que bien des puits asséchés par plusieurs années consécutives de sécheresse ont été renfloués par les pluies de ces derniers mois : “Certes, nous sommes loin du niveau d’il y a 20 ans. Néanmoins, les agriculteurs ont repris espoir. La remontée de l’eau souterraine rend les ouvrages hydraulique exploitables, en attendant d’autres épisodes pluvieux.”
Certains agriculteurs se prennent à espérer que le cauchemar enduré en 2021 ne sera plus qu’un mauvais souvenir. “L’année dernière, nous avons dû engager de coûteux travaux d’excavation de nos puits afin de maintenir un certain niveau d’eau, qui déclinait inéluctablement.
Les exploitants qui n’avaient pas les moyens de réaliser un tel investissement ont essuyé de pertes sèches”, ditun fellah d’Amalou. Et à un autre de renchérir : “Les réserves accumulées ces derniers mois nous donnent de sérieux motifs d’espoir. Une année moins aride se dessine. Bien des indices y concourent.”
SYPHAX M.