La daïra de Boghni, située dans l’extrême sud de la wilaya de Tizi Ouzou, vient enfin d’être dotée d’une unité de la Protection civile, au grand soulagement de la population des quatre communes de cette daïra, qui a eu par le passé à vivre des saisons estivales cauchemardesques en raison des incendies de forêt.
Après les efforts consentis par la direction de ce corps et l’APC durant plusieurs années, cette structure a été mise en service mercredi dernier.
Ce qui permettra désormais de faciliter les interventions des sapeurs-pompiers en cas de situation d’urgence. Jusque-là, faut-il le rappeler, ces communes faisaient appel aux éléments de l’unité des Ouadhias et parfois à celle de Draâ El-Mizan, dont les sièges se trouvent à plusieurs dizaines de kilomètres de Boghni.
Selon les données recueillies sur place, le personnel de cette unité se compose de 35 agents aidés par un matériel dont un camion d’intervention, une ambulance et un autre véhicule tout-terrain.
“D’autres équipements vont bientôt arriver”, nous a affirmé le maire de Boghni, Belkacem Amroun, qui dit être soulagé par la mise en service de cette unité, rappelant que, souvent, des accidents sont enregistrés sur les routes escarpées menant à Tala Guilef, mais les évacuations des blessés vers les structures hospitalières ont été souvent l’œuvre d’automobilistes de passage ou de bénévoles des villages limitrophes de ce site touristique.
Cette unité, pour rappel, a été lancée en 2010. Le premier choix du terrain, localisé au lieudit Thiniri, a été annulé suite à une opposition. Le transfert du projet au siège de l’ex-entreprise communale a pris beaucoup de temps à cause des lenteurs administratives.
S’il est vrai que les travaux ont traîné, l’ancien directeur de la Protection civile de Tizi Ouzou Brahim Mohamedi avait secoué le cocotier en 2018, exhortant l’entreprise à mettre les moyens nécessaires pour son achèvement dans les délais.
De son côté, l’APC a contribué en prenant en charge le problème du raccordement électrique de cette structure. Pour le moment, selon le maire, il ne reste qu’à trouver une solution au problème d’accès.
“Il y a eu une opposition pour le premier accès. Celui-ci a été changé et nous sommes à la phase du lancement des consultations pour confier cette opération à une entreprise”, nous a-t-il confié.
À souligner qu’à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Protection civile, le 2 mars dernier, le chargé de la communication de la direction de la Protection civile a annoncé que six autres unités secondaires sont au programme. La commune de Maâtkas compte parmi les localités ayant bénéficié d’une structure similaire.
Elle sera, selon le maire de cette localité, implantée dans une partie du parc communal. Un soulagement pour la population de la daïra de Maâtkas, quand on sait que les blessés des accidents survenant sur les routes des villages sont souvent évacués à Draâ Ben-Khedda ou à Tizi Ouzou et que les secours tardent souvent à arriver, alors que de nombreux autres accidents domestiques, dont des intoxications au monoxyde de carbone, sont légion.
O. Ghilès