L’Algérie profonde El-Tarf

L’APC de Berrihane fermée par des manifestants

  • Placeholder

A. ALLIA Publié 13 Février 2022 à 10:13

Les habitants de Berrihane sont montés au créneau, jeudi, pour revendiquer un meilleur cadre de vie. © C. E.
Les habitants de Berrihane sont montés au créneau, jeudi, pour revendiquer un meilleur cadre de vie. © C. E.

Les citoyens protestataires dénoncent la marginalisation de leur région, affirmant manquer de tout pour une vie décente. Pourtant, Berrihane dispose de potentialités capables de la hisser à une meilleure position, vu sa bonne situation sur le littoral.

Sans même avoir eu le temps de s’installer et de s’enquérir des réalités du terrain, les élus de la commune de Berrihane (daïra de Ben M’hidi, wilaya d’El-Tarf) font face à la contestation sociale. Les habitants de cette paisible agglomération sont, en effet, montés au créneau, jeudi, pour revendiquer avec véhémence des logements, du travail et l’amélioration de leur cadre de vie. Les citoyens en colère ont procédé à la fermeture pure et simple du siège de leur mairie, exigeant de prendre langue avec le wali, qui reste le seul responsable à même, selon eux, de satisfaire leurs revendications. “Nous manquons de tout ici et rien n’a été fait pour développer notre commune, qui est l’une des plus anciennes de la région. Les élus et les maires, en particulier, ne pensent qu’à leurs propres affaires”, grogne l’un des manifestants qui campent devant la grille fermée du siège de l’APC. 

Ce dernier rappelle brièvement que les habitants en ont marre d’attendre que l’on veuille bien prendre en charge leurs préoccupations élémentaires. Il cite entre autres le problème de l’emploi des jeunes, du programme de logement rural, qui n’a pas été lancé depuis des lustres malgré les promesses des membres de l’APC et du chef de daïra, de l’alimentation en eau potable et de l’éclairage public, inexistant dans certains quartiers. “Cela ne peut plus durer, il faut que les pouvoirs publics se penchent sur notre situation. Les anciens de la localité nous avaient empêchés jusqu’ici de réagir, par crainte d’envenimer les choses, mais la patience a des limites”, renchérit un autre jeune, en soulignant l’extrême précarité dans laquelle vit la population. Et de rappeler que la commune de Berrihane, en plus d’être située en bonne position sur le littoral, recèle des potentialités non négligeables, qui sont susceptibles d’en faire une localité prospère, à commencer par la gigantesque centrale électrique de 120 Mégawatts de Draouech et les terres agricoles qu’elle abrite. “Il faut ouvrir une enquête pour mettre à nu les pratiques tribalistes des politiciens et des opportunistes, qui ont tiré profit des ressources de la commune sans pour autant améliorer le cadre de vie de la population et encore moins à entamer ne serait-ce qu’un semblant de plan de développement local. 

C’est trop injuste”, s’indigne un quadragénaire, qui semble être l’un des meneurs de la protesta, en promettant de poursuivre le mouvement aussi longtemps qu’il le faudra. Il y a lieu de signaler que les citoyens manifestent depuis plus d’une semaine et qu’à ce jour ils n’ont été contactés par aucun représentant du wali, selon leurs dires.

 


A. Allia

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00