Les habitants réclament des solutions urgentes, d’autant que l’été s’annonce d’ores et déjà difficile pour cette région alimentée essentiellement par le barrage de Koudiat-Acerdoune, dont le taux de remplissage actuel n’est que de 5% de sa capacité.
Les habitants des villages Sanana et Ichoukren, situés au nord de la ville de Draâ El-Mizan, au sud-ouest de Tizi Ouzou, n’ont pas reçu l’eau dans leurs robinets depuis maintenant dix mois, a-t-on appris auprès de membres de leurs comités de village respectifs.
“Nous sommes les seuls villages oubliés. Pourtant, la ville et d’autres villages reçoivent de l’eau au moins une fois par quinze jours”, se désole Farid, un jeune du village Ichoukren, ayant pris part à la fermeture de la RN25 dimanche dernier à l’effet de crier leur détresse.
Pour notre interlocuteur, la cause est la répartition de l’eau pompée à partir du barrage de Koudiat-Acerdoune de Bouira.
“Il est vrai que les quantités pompées du barrage ont beaucoup diminué depuis l’été dernier. Mais depuis novembre, il y a eu une amélioration mais qui n’a pas profité à tout le monde de manière équitable”, explique encore Hamid, un autre habitant.
Les habitants disent admettre qu’un programme drastique de distribution ait été mis en place, en raison de la faible pluviométrie enregistrée pour la seconde année consécutive, mais qu’il est inadmissible que le peu d’eau distribué le soit de manière inéquitable entre les localités de la région.
“Ce problème de manque d’eau est accentué davantage après que la conduite principale desservant notre village a été touchée. Depuis, la distribution vers ces villages a été presque quasi nulle”, explique, pour sa part, Mohamed, un membre du comité de village Sanana.
Les habitants de ces villages réclament désormais des solutions urgentes, d’autant que l’été s’annonce d’ores et déjà difficile pour cette région alimentée essentiellement par le barrage de Koudiat-Acerdoune, dont le taux de remplissage actuel n’est que de 5% de sa capacité qui est de 640 millions de mètres cubes.
Les citoyens de cette daïra, qui compte les communes de Draâ El-Mizan, de Frikat, de Aïn Zaouïa et d’Aït Yahia Moussa, estiment qu’il est temps de réfléchir au moyen de doter cette localité de forages, car il ne faut pas compter uniquement sur le transfert de l’eau du barrage de Koudiat-Acerdoune.
“Notre village ne reçoit de l’eau qu’une fois par mois. Pourtant, plus de 10 milliards de centimes ont été investis pour la réalisation de forages au lieudit Chakour, en plus d’une conduite et d’une station de reprise pour remplir le réservoir de Lemssala.
Pour un problème de raccordement électrique et d’équipements, il a été abandonné. C’est un gâchis”, estime Samir, un membre du comité de village Tafoughalt, dans la commune d’Aït Yahia Moussa.
O. Ghilès