Les rejets en mer des eaux usées sont incontestablement l’un des facteurs qui continuent de polluer le littoral jijelien, pourtant célèbre par sa belle corniche et ses plages attirant par milliers les estivants.
Entièrement posé, ce problème est dû à l’absence de moyens de traitement des eaux usées avant leur déversement dans la mer. La réalisation de deux stations d’épuration (step) à Jijel et El-Milia n’a pas permis de mettre un terme à cette situation. Tournant a minima, ces stations ne traitent que de faibles quantités des eaux usées recueillies.
À El-Milia, les quantités traitées sont presque réduites à néant, alors que le réseau d’assainissement de cette ville est en cours de rénovation. Il reste à raccorder cette station à ce réseau, une fois achevé.
Pendant ce temps, les eaux usées continuent de polluer les oueds, notamment Boussiaba et le Rhumel (oued El-Kebir). Dans la ville de Jijel, la situation est encore plus préoccupante avec des rejets polluants qui continuent de se déverser dans la mer.
La step de cette ville est loin de traiter les eaux usées, dont les réseaux les recueillant ne sont pas raccordés à cette infrastructure. Le comble est que tout au long d’un littoral qui s’étend sur 120 km, il n’y a que ces deux stations d’épuration, alors que la wilaya de Jijel compte 14 communes côtières, laissant partir dans la mer les eaux usées.
L’année passée, et en pleine saison estivale, il était question d’interdiction de six plages pour cause de pollution. Dans le même sillage, il est admis que les plages de Beni Belaid, dans la commune de Khiri Oued Adjoul, sont les seules à être épargnées par les rejets des eaux usées tout au long d’un littoral confronté à ce phénomène. Par ailleurs,
Il y a lieu de signaler qu’il était question d’un programme de réalisation de deux autres step, à Bazoul, dans la commune de Taher, et au 5e Kilomètre, à l’entrée est de la ville de Jijel. Depuis l’annonce de ce programme, il y a plusieurs années, leur réalisation est restée un vœu pieux qui ne se concrétise pas.
Des élus de l’APW ont recommandé l’inscription et la réalisation de nouvelles stations pour éviter les risques des déversements dans les oueds et dans la mer des eaux usées. Les mêmes élus signalent des rejets polluants dans des plans d’eau, à l’image, rappellent-ils, des lacs d’El-Kennar et de Taher. Ce problème demeure un véritable fléau, portant atteinte à un environnement écologique rendu vulnérable par tant de négligence dans sa protection.
Amor Z.
Ouverture d’un point de vente de l’OAIC à El-Milia
■ Alors que la hausse des prix des produits de large consommation continue de soulever la polémique au sein des citoyens, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour joindre les deux bouts, un point de vente des légumes secs de l’OAIC a été ouvert à El-Milia. Les consommateurs peuvent trouver des produits à prix réduits dans ce point, ouvert à l’occasion du mois sacré du Ramadhan, à l’intérieur d’un marché couvert au centre-ville.
Après le point de vente de la laiterie Giplait, ouvert non loin de là, il y a quelques mois, pour proposer du lait en sachet subventionné par l’État, c’est autour de l’OAIC de mettre à la disposition des citoyens ses produits. Il y a lieu de rappeler que deux marchés, qui étaient partiellement exploités, ont été ouverts dès le premier jour du Ramadhan au grand soulagement des consommateurs.
Dans un contexte de pénurie et de cherté de certains produits, ces marchés sont censés lutter contre la spéculation. Les citoyens peuvent néanmoins trouver disponibles tous les produits dont ils ont besoin, évitant surtout d’aller faire leurs achats dans les espaces squattés et encombrés par des marchands illégaux, faisant fi des règles d’hygiène.
A. Z.