Depuis le début de ce mois sacré, la placette du quartier accueille des passagers de tous bords, consacrant les valeurs de solidarité et d’entraide.
Peu avant la rupture du jeûne, les tables sont déjà mises en place par l’association Fatma-Zohra de Tahaggart est, à Tamanrasset, non loin de la place Ilamane. Quotidiennement, plus de 480 repas y sont servis dans le cadre de l’opération de solidarité spécial Ramadhan. Une opération rendue possible grâce à l’élan de générosité des donateurs privés, ainsi qu'à la forte mobilisation des habitants qui tiennent à perpétuer cette tradition malgré les contraintes imposées par la crise sanitaire.
Depuis le début de ce mois sacré, la placette du quartier grouillant de monde accueille des passagers de tous bords dans une ambiance ramadhanesque, consacrant les valeurs de solidarité et d’entraide. L’association s’est encore distinguée cette année par son organisation et la qualité des repas servis, en atteste le directeur de l’action sociale et de solidarité, Mohammed Cherfaoui, à l’issue de la visite inopinée qu’il a effectuée récemment dans ce restaurant autorisé par la wilaya.
À ce propos, le chargé de cette opération auprès de l’association, Mustapha Laïdi, affirme que les mesures sanitaires ont été appliquées conformément aux exigences des autorités compétentes. “La commission s’est rendue dans la cuisine où elle s’est enquise des conditions et moyens déployés pour la préparation des repas chauds avant d’aller voir la mise en place des tables et l’espace destiné à l’accueil des jeûneurs.Tout fonctionne dans l’ordre”, se targue-t-il, en rendant hommage à tous les bénévoles qui veillent à la réussite de cette action de solidarité qui est à sa 3e édition.
Mustapha, également vice-président de l’association Fatma-Zohra, dénombre 14 jeunes mobilisés pour assurer le service en plus des bénévoles venant d’autres quartiers pour apporter leur contribution. Des migrants issus de différentes nationalités prennent part aussi à cette opération marquée par une ambiance bon enfant.
Au menu du jour, on trouve une délicieuse soupe préparée par les femmes du quartier, du lait, des dattes, de l’eau minérale, un plat de résistance garni de viande et un dessert. Les jeûneurs ont droit à un menu amélioré chaque vendredi et à un troisième plat préparé à base de produits tripiers, a-t-il expliqué.
Revenant au protocole sanitaire, Mustapha a indiqué que les ustensiles de cuisine sont désinfectés quotidiennement. Pareil pour la placette qui est nettoyée deux heures avant la rupture de jeûne. Par ailleurs, des opérations similaires sont organisées par d’autres associations caritatives à Tamanrasset.
Au total, neuf restaurants Errahma sont autorisés par la wilaya, apprend-on auprès de la Dass, précisant que près de 1000 repas sont servis quotidiennement. Cette année encore, l’association Al-Ihssane a ouvert ses portes aux nécessiteux en leur offrant un peu plus de 80 repas chauds par jour.
Connue pour ses œuvres de charité et ses multiples actions de bienfaisance, dont le transport des dépouilles mortelles à travers tout le territoire national, l’association cible particulièrement les routiers et les transporteurs qui empruntent la RN°1.
En l’absence de relais dans les wilayas d’In Salah, de Tamanrasset et d’In Guezzam, l’association se propose ainsi d’offrir des prestations gracieuses aux jeûneurs. L’autre restaurant actif en ce mois sacré est ouvert par l’association Djazaïr El-Khir à l’auberge de jeunes de Tafsit où l’on sert jusqu’à 120 repas/jour.
RABAH KARECHE