Selon Abarour Mbarek, président de l’association organisatrice de cette journée, le nombre de diabétiques recensés à Akbou est inquiétant et dépasserait les 500 malades. Aucune catégorie d’âge ou de sexe n’est épargnée par cette maladie, dit-il.
L’Association des diabétiques d’Akbou (ADA) a organisé durant la journée de samedi dernier une campagne de dépistage et de sensibilisation au diabète. L’activité, qui s’est tenue à la salle des délibérations de l’APC, a été notamment marquée par l’intervention de professionnels de la santé autour de la thématique “Diabète et Ramadhan”.
Intervenant à cette rencontre, le Dr Remila a mis l’accent sur le rôle de la prévention secondaire chez la personne diabétique, pour ne pas s’exposer aux multiples retentissements viscéraux et à leurs graves incidences sur l’état du malade.
Par rapport au jeûne chez le diabétique, l’orateur a suggéré de respecter à la lettre les conseils du médecin traitant. “Seul votre médecin est habilité à se prononcer sur la question. Il ne faut jamais passer outre ses conseils, par exemple jeûner à son insu ou réduire de votre propre gré la posologie des médicaments, sous peine d’aggraver votre cas”, a-t-il martelé.
Prenant le relais, le Dr Hadjout a communiqué sur les médicaments génériques, “censés être aussi efficaces que la molécule mère, car possédant le même principe actif”. Il a évoqué le cas des glucomètres vendus sur le marché local et dont “la fiabilité laisse à désirer”, a-t-il relevé.
Par ailleurs, il a prôné l’ajustement qualitatif et quantitatif des aliments consommés par le diabétique, pour les adapter à sa maladie. Quant à Mme Ayad, une éducatrice spécialisée, elle a présenté à une assistance clairsemée, constituée majoritairement de diabétiques, les différents types de diabètes, en insistant sur le caractère silencieux et l’évolution, tout aussi insidieuse, de cette pathologie multifactorielle.
“Chez le diabétique, l’équilibre du glucose sanguin est primordial. Tout déséquilibre peut représenter un danger potentiel et entraîner à terme des complications, notamment l’insuffisance rénale et la rétinopathie
diabétique”, dira-t-elle. Et d’insister pour s’en prémunir de s’astreindre au triptyque : régime alimentaire, activité physique et prise de médicaments.
“Le diabétique doit réduire la consommation des aliments à fort pouvoir hyperglycémiant, comme les sucres rapides, en privilégiant les légumes frais et les fruits. Il est aussi indispensable de boire beaucoup d’eau et de pratiquer la marche rapide, pour brûler l’excès de sucre présent dans le sang. S’agissant du traitement médicamenteux, il est impératif de respecter la posologie prescrite et l’horaire de la prise des médicaments”, recommande-t-elle, non sans rappeler la nécessité de s’en tenir scrupuleusement aux conseils du médecin traitant et de le consulter à chaque fois que de besoin.
Les communicants ont écouté attentivement les questions des malades et ont répondu à toutes leurs préoccupations. Rencontré en marge de cette manifestation, Abarour Mbarek, le président de l’association organisatrice, nous a appris que l’incidence du diabète, tous types confondus, dans la région d’Akbou a emprunté des contours hallucinants.
“Rien que notre association a recensé pas moins de 1 200 diabétiques adhérents. Dans la région d’Akbou, le nombre de diabétiques, tous âges et sexes confondus, dépasserait les 500 malades”, a-t-il confié.
Dans la foulée, le président de l’ADA a déploré l’insuffisance de la quantité de bandelettes distribuées pour chaque malade, de même que la cherté de nombreux médicaments indispensables pour leur prise en charge et non remboursés par la sécu.
SYPHAX M.