Présence de produits chimiques sur les plantes lors des traitements appliqués aux vergers, absence de floraison, manque d’eau, déracinement des herbiers et désertion des abeilles sont autant d’éléments à l’origine de la chute des récoltes des produits liés à l’apiculture, dont le miel.
La production de cette saison accuse un net recul, puisqu’elle avoisine les 1 500 q seulement, alors qu’elle atteignait les années précédentes entre 5 000 et 8 000 q. Cette situation est due essentiellement au recul de la moyenne par ruches, estimée cette année à 2 et 3 kg, selon les zones de leur implantation, contre 8 et 10 l’année dernière.
La chute de la production mellifère a pour effet de provoquer la pénurie de miel et de hausser son prix, lequel oscille ces derniers temps entre 6 000 et 8 000 DA/kg. Selon certains spécialistes, le miel de bonne pureté est devenu très rare en l’absence de floraisons.
Pour compenser ce manque, les apiculteurs alimentent les abeilles en sucre, ce qui diminue la qualité du produit. Certes, il existe de rares éleveurs qui s’adonnent à l’apiculture, mais la petite quantité de qualité supérieure est réservée à la consommation familiale.
Pour rappel, l’élevage apicole dans la wilaya de Mascara est concentré particulièrement dans les piémonts dans des zones d’ombre, des régions peuplées d’eucalyptus, d’agrumes et autres espèces forestières fournissant les ressources floristiques nécessaires au butinage des abeilles.
Le secteur compte plus de 10 000 ruches réparties entre ruches productrices et celles destinées à la production d’essaims ou encore à d’autres domaines annexes du développement de la filière.
En guise d’encouragement au développement de cette activité, les pouvoirs publics ont assuré le soutien et procédé à la distribution de ruches productrices à tous les apiculteurs animés d’une bonne volonté. Mais le climat a contrarié les ambitions affichées par les uns et les autres cette année.
A. B.