Le gaspillage alimentaire est encore une fois au menu du programme de sensibilisation tracé par la direction du commerce et de la promotion des exportations de Médéa (DCPE) via la radio locale et sa page Facebook pour susciter une plus large interaction avec le public.
Pour rationaliser ses dépenses, le chef de famille ne peut pas céder à la tentation et acheter inconsidérément des produits qui risquent de ne pas être consommés et finir inexorablement dans les poubelles, et ce, sans compter le poids des frais occasionnés sur son budget, explique-t-on.
Car, est-il rappelé, le gaspillage alimentaire est un comportement condamné par la religion qui considère que “les gaspilleurs sont les frères des diables”, et, qu'en conséquence, il ne faut pas céder à la boulimie et ne pas tomber dans la dérive consumériste et les dépenses inconvenantes et inappropriées. Dans l’objectif de sensibiliser les jeûneurs aux risques liés à l’abus de repas trop copieux et contenant beaucoup de gras, de sucre et de sel.
La caravane a été lancée du début du mois sacré et jusqu'à la fin de la saison estivale pour sillonner plusieurs communes de la wilaya, selon madame Lamia Younsi, chef de bureau promotion de la qualité et la relation avec les associations à la DCPE. Le gaspillage en Algérie atteint des proportions inquiétantes pour être au programme de plusieurs campagnes, étant donné que, selon l’Office national des statistiques (ONS), “les Algériens gaspillent en moyenne, durant le mois béni, environ douze millions de baguettes de pain”.
À titre indicatif, les déchets ménagers ramassés durant le mois sacré dépassent les 400 000 t, selon le directeur de l’Entreprise publique de wilaya de gestion des Centres d’enfouissement techniques (Epwg-cet), Birane Yacine.
L'on doit se contenter d'un repas équilibré, comme suggéré par madame Khalifati Manel, nutritionniste à la direction de la santé et de la population de Médéa pour qui, il est conseillé de suivre “un régime alimentaire équilibré contenant les nutriments essentiels dont le corps a besoin pour pouvoir s'adonner aux activités normales de la journée”.
Pour la spécialiste, l'abus de consommation de sucreries est, outre ses effets négatifs sur l'organisme chez les personnes âgées et les sujets atteints de maladies chroniques, est également un problème d'ordre économique qui alourdit encore plus les dépenses des ménages.
M. EL BEY