Dans le cadre de l'encadrement phytosanitaire des légumes, le comité de veille composé de cadres de la direction des services agricoles (DSA), de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV), et de la Chambre d'agriculture (CAW) de la wilaya de Mostaganem, un bulletin d’avertissement agricole sur les traitements du mildiou a été transmis aux agriculteurs et les producteurs, à l’effet de contrer les dégâts que provoquerait le mildiou, alors que les agriculteurs étaient sur le point de préparer la récolte.
Il faut savoir que le mildiou (phytophthora infestans) est une maladie cryptogamique (ou fongique) qui s'attaque aux feuilles, aux tiges et aux tubercules de la pomme de terre. Devant cette menace qui risque de porter un coup fatal à la production de la pomme de terre, les agriculteurs demandent aide et assistance aux pouvoirs publics pour endiguer ce fléau et surtout “sauver” leur production.
De son côté, la station régionale de la protection des végétaux (SRPV) de Mostaganem, vient de lancer un bulletin d'alerte précoce contre la progression du mildiou ou la moisissure de la pomme de terre, qui vient d'être signalée dans certaines communes.
Dans la wilaya de Mostaganem, certaines parcelles de terre sont déjà infectées par le mildiou. Les conditions climatiques qui ont sévi récemment au nord du pays (humidité, pluie et chaleur) seraient à l'origine du développement de cette maladie parasitaire qui touche, outre la pomme de terre, la betterave, la vigne également, indique-t-on à la direction des services agricoles.
Des experts de la station régionale de la protection des végétaux préviennent que les conditions climatiques actuelles “sont propices au développement et à la propagation rapide des foyers des maladies cryptogamiques pouvant endommager les cultures”.
Les maraîchers sont donc invités à “redoubler de vigilance et traiter leurs cultures avec les produits phytosanitaires appropriés”. “Il faut donc agir vite et intensément, pour arrêter la progression de la maladie si l'on veut atteindre des rendements appréciables (soit 300 q/ha)”, préconisent ces mêmes experts de la SRPV.
Cependant, ils recommandent de procéder au dépistage précoce de la maladie et de la traiter efficacement, car diront-ils, “dépister une épidémie dès son éclosion peut réduire les pertes et donner lieu à davantage d'options de lutte ; les producteurs devraient donc inspecter leurs champs deux fois par semaine”.
E. Yacine