La Banque Mondiale vient de rendre public un “Rapport de suivi de la situation économique. Redresser l’économie algérienne après la pandémie.” Il est daté : Automne 2021.Les auteurs du rapport relèvent, comme l’a précédemment fait le gouverneur de la Banque d’Algérie, que le taux d’inflation s’est accéléré de près de 6% en une année. Le résultat est ressenti par les consommateurs qui ont vu, en mettant la main à la poche, que les biens alimentaires ont connu une augmentation. Même si cette augmentation n’est pas d’origine monétaire, elle a été ressentie par les ménages déjà fragilisés.
Les réformes structurelles profondes tracées par le président de la République, et présentées dans le programme du gouvernement en septembre dernier, arriveront-elles à endiguer la détérioration des soldes budgétaires même si une croissance du PIB est attendue à 4,1% ?
Ces résultats optimistes, en ce moment de pandémie dont on ne voit pas le bout du tunnel, on les doit au rebond de la production d’hydrocarbures et à la demande urgente de l’Europe à l’alimenter en gaz algérien pour faire face à un hiver glacial.
Le segment hors hydrocarbures s’est, en revanche, essoufflé à cause de la pandémie qui peine à financer une relance économique. Ce qui justifie, et à juste titre, les décisions de “jouer” sur des compressions des importations, touchant parfois, à des produits de base (comme la poudre de lait) ou à des intrants indispensables aux entreprises de montage. D’ailleurs, pour l’importation des voitures, le sujet est renvoyé à un énième cahier des charges. Il n’est plus dans la priorité.
Dans ce rapport de 34 pages, il est fait état de l’indice de pauvreté où notre pays a enregistré des avancées énormes entre 2013 et 2019 en matière d’éducation. Le niveau secondaire est un acquis national et le taux de mortalité est à la baisse. Pour les conditions de vie, l’Algérien vit dans un habitat décent, le véhicule est devenu une nécessité pour le travail. Le rapport relève un hic. La connectivité est à la traîne.
A. O.