Le dernier rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de l’Algérie a fait l’objet, par certains médias, d’une lecture erronée, allant dans le sens contraire que requiert une analyse économique journalistique.
D’ailleurs, peu de titres et de télévisions ont pris la peine de le lire et de faire la part des choses entre les avancées positives enregistrées par le pays que rapportent les auteurs de ce document, d’une part, et les lacunes ou insuffisances que mettent en avant des statistiques officielles, d’autre part. La meilleure façon d’avancer est d’accepter la critique des experts que l’Algérie a sollicités pour montrer aux institutions internationales dont elle est membre ou avec lesquelles elle coopère, que sa politique économique est, certes, souveraine, mais qu’elle peut être aussi perfectible.
Orchestré par on ne sait quelles parties ou quels lobbies assurément assez puissants et malveillants, ce pavé dans la mare a mis en branle une manipulation de grande envergure, jusqu’à faire l’ouverture de tous les JT et des journaux avec le même format.
Jusqu’à aller rameuter des pseudo-experts en économie pour des tables rondes interminables que le commun des téléspectateurs a fini par bouder, à force de les voir occuper un temps l’espace qu’ils viennent squatter. Mais avec la bénédiction de qui ?
Algérie Presse Service est une agence officielle d’information, relevant du gouvernement qui a, avant tout, une mission de service public. Qui lui a suggéré ou imposé cette dépêche pour fustiger un rapport officiel d’une institution internationale dont le vis-à-vis en Algérie est le ministre des Finances, et en même temps le Premier ministre, collaborateur numéro 1, du premier magistrat du pays ?
À qui profite cette polémique dans cette conjoncture sensible où il y a plus d’ennemis que d’amis dans le cercle des pays de proximité ? Le complot en est un puisqu’il intervient au lendemain de la signature de la loi de Finances où quelques augmentations de certains produits intervenues du fait du marché mondial ont été utilisées comme arguments factices pour tenter de créer une fronde sociale comme celle de janvier 2001, en jouant sur la pénurie de ces produits (farine et huile). Ce qui n’est pas le cas.
La supercherie démontée, il faut maintenant, sérieusement, remonter la filière des semeurs de troubles parmi la population. Le président de la République se doit maintenant, deux ans après son investiture, de séparer le bon grain de l’ivraie pour faire de l’année 2022, l’année de la relance économique et celle de tous les possibles. Avec une équipe sincère à tous les niveaux où la compétence et l’amour du pays constitueront les seuls critères de cette Algérie nouvelle. ■
O. A.