Éditorial

La nature a horreur du vide

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Hamid SAIDANI Publié 18 Février 2022 à 23:31

Soumis à une forte pression  exercée  depuis  plusieurs mois  par  les autorités maliennes de transition, Paris a fini par céder et a décidé de retirer ses troupes positionnées dans ce pays sahélien. L’opération Barkhane a donc vécu, neuf ans après son lancement tambour battant dans un contexte régional ultra-tendu marqué par les exactions des mouvements terroristes dans la région. 

Ce retrait est synonyme d’un échec consommé d’une démarche pourtant on ne peut plus ambitieuse puisque Barkhane avait cette particularité d’associer dans un même commandement l’armée française et ses alliés européens et les armées des pays de la région sahélienne. L’objectif était, en effet, d’imprimer une meilleure cohésion aux forces de lutte contre un terrorisme qui a trouvé, en ces contrées désertiques, le terreau idéal pour sa prolifération. 

Le repli des troupes françaises vers le Niger voisin, posera, sans nul doute, la question du devenir de la lutte anti-terroriste dans une région infestée de groupes armés et où l’insécurité continue de régner en maître absolu. Y a-t-il une solution de rechange qui s’offre aux autorités maliennes de transition ?

Ces dernières ont-elles reçu des garanties d’autres parties à les aider à mieux étendre leur contrôle sur ces territoires ouverts aux quatre vents ? Y a-t-il un lien entre la pression exercée sur Paris par Bamako et la présence des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner ? La nature ayant horreur du vide, comment vont-elles s’y prendre pour remplacer les positiosn tenues jusque-là par l’armée française ? Certes, ce n’est pas du tout évident pour le moment de trouver réponse à ces interrogations. 

Mais, ce départ des armées impliquées dans l’opération Barkhane, même si le bilan de l’opération demeure mitigé, ne manquera certainement pas d’accentuer davantage la nuisance terroriste dans la région. Car il va sans dire que l’armée malienne n’a pas les moyens, ni humains ni militaires, pour faire face à une menace grandissante des groupes terroristes qui infestent le Sahel. Sauf si les intentions des forces en présence dans ce pays est de revenir à l’Accord d’Alger tel que recommandé par différents forums internationaux sur la paix dans cette région. Une perspective qui pourrait donner une chance à l’émergence d’une solution politique à même de contribuer à jeter les bases d’une véritable réconcliation inter-malienne, tant recherchée. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00