Éditorial

Bémol

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Hamid SAIDANI Publié 08 Janvier 2022 à 11:13

Événement attendu depuis des lustres par les personnels du secteur, les Assises nationales de la santé se tiendront aujourd’hui sans la présence de trois catégories professionnelles qui constituent les piliers de tout système sanitaire. En effet, le Snechu, qui représente les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, le SNPSP, constitué des médecins du secteur public, et le SAP, qui regroupe le corps des infiirmiers et des aides-soignants, ne sont pas invités à prendre part à ce sommet censé réformer le système de santé national. Les organisateurs annoncent pourtant et non sans fierté la présence de pas moins de 700 participants à ces assises dont des représentants de la société civile. 

Une question coule de source : comment tenir une conférence sur une thématique aussi importante, en l’absence de trois des acteurs majeurs du département ? La logique, sinon la sagesse aurait voulu que toute la famille de la santé soit associée à la réforme de la stratégie sanitaire, a fortiori les personnels qui sont appelés à mettre en œuvre les nouvelles orientations. Pourquoi ces trois syndicats ont-ils été exclus ? Les concernés se disent d’ailleurs surpris par cette posture des organisateurs alors qu’ils avaient pris part et de façon active aux rencontres régionales qui ont précédé ce sommet et aux ateliers de réflexion mis en place à cet effet. Que s’est-il passé entre-temps ? S’agit-il de représailles à l’encontre de ces trois organisations syndicales du reste très actives sur le front social ? Auquel cas, ce serait un acte imcompréhensible à plus d’un titre. Comment peut-on confondre les deux situations ? Ces syndicats sont agréés et la Constitution leur donne le droit d’activer dans le cadre des lois de la République y compris à recourir, dans le cas extrême d’absence d’autres solutions légales, à la grève, qui est aussi un droit. Mais de là à les priver d’une conférence d’une si grande importance pour l’avenir du système de santé, il y a clairement quelque chose qui ne tourne pas rond dans la démarche des autorités. 

Médecins et aides-soignants sont aux avant-postes de la prise en charge médicale des citoyens. Il est donc du droit, voire du devoir de ces corporations de participer aux débats qui se font sur la situation du secteur et les moyens de l’en sortir du marasme dans lequel il se débat, notamment depuis l’avènement de la Covid depuis deux ans. Le dialogue, l’échange, la consultation et la concertation constituent des vertus qu’il ne faut jamais négliger. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00