Face aux journalistes qu’il a reçus, le président de la République n’a éludé aucune question même si pour certaines, il n’est pas allé dans le détail. Après la décision prise de geler les surtaxes sur nombre de produits, il a fait d’autres annonces dont celle de la mise en œuvre d’une allocation chômage pour les primo-demandeurs d’emploi sous forme de présalaire, avec en plus une couverture sanitaire pour les bénéficiaires, ce qui est de nature à préserver la dignité de ces jeunes qui n’arrivent pas à se placer sur le marché du travail dont beaucoup ont fréquenté les bancs de l’université ou des établissements d’enseignement supérieur. L’impact de la pandémie de Covid-19 y est aussi pour beaucoup d’où le rétrécissement des offres d’emploi. On se rappelle cet épisode d’ouverture de postes de travail par Sonatrach par le biais de l’Anem et qui a vu déferler des centaines de postulants. Cela pour dire que les jeunes veulent trouver un travail et construire leur avenir pour ne pas succomber aux chants des sirènes en traversant la Méditerranée.
Conscient de ces “attrape-nigauds” qui vident le pays de sa force de travail manuelle et intellectuelle comme c’est le cas avec ces médecins qui se comptent par milliers, le Président annonce sa détermination à investir dans de grands projets rentables, créateurs de richesses et d’emplois comme les grandes infrastructures et les projets structurants tels le rail, les ports, l’exploitation des richesses nationales du sous-sol comme le fer, le phosphate, l’or. L’agriculture, terre nourricière de ce pays, n’est pas en reste. Délaissée à cause de la rente des hydrocarbures, cette activité devenue la priorité numéro 1 pour les autorités, à même de garantir l’autosuffisance alimentaire. Les terres du nord du pays étant envahies par le béton, devenues insuffisantes et stériles, l’avenir est désormais au sud du pays où des immenses surfaces en jachère sont disponibles et prêtes à être données en concession à de véritables investisseurs. Pour peu qu’un climat de confiance s’instaure et que l’on mette fin au diktat de la bureaucratie hideuse et mener un combat sans faille contre la corruption à tous les niveaux de décision, le défi peut être gagné.
O.A